[3 questions à…] Hernan Ameijeiras, photo… sensible
Publié le 20 juillet 2023|
La Ville de Roubaix a donné carte blanche au photographe roubaisien pour raconter en images les quartiers concernés par le NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain). Il nous en dit plus.
Quelle est l’origine de ce projet photographique ? C’était quoi le brief ?
L’idée est de raconter les quartiers du Pile, de l’Alma, des Trois Ponts et de l’Épeule, à travers mon regard. Celui que je pose sur Roubaix et les Roubaisiens est plutôt positif, toujours bienveillant. Pas de misérabilisme dans mes photos. J’aime bien les gens. La Ville m’a finalement demandé de faire ce que je fais d’habitude.
Comment avez-vous abordé ce travail ?
Je suis journaliste à la base. Marcher à travers la ville, aller à la rencontre des habitants, parler avec eux, nouer des liens… c’est naturel pour moi. La seule différence, c’est qu’ici je fais signer des autorisations de droit à l’image. Je n’ai jamais rencontré de difficultés. Chaque quartier roubaisien est comme un village. J’y retrouve la chaleur du Maghreb, la diversité, une richesse. À l’Épeule, je vais au café, je fais mes courses. C’est mon quartier. Mais je vis aussi dans les autres quartiers que je traverse à vélo, et surtout à pied, ce qui offre une autre perspective. L’Épeule c’est la proximité, la convivialité. Les Trois Ponts tout le contraire, il n’y a pas de café. L’Alma est comme un village à part et le Pile est encore différent, avec des communautés qui se succèdent.
La suite ?
Ce travail photographique m’a pris un an. Pourquoi pas le poursuivre en vidéo… J’ai par ailleurs commencé à tourner avec des membres de Parkour59. Et puis je remettrais bien le nez dans mes archives, peut-être pour une future exposition…
[Portrait : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix]
[Photos : Hernan Ameijeiras]
> Ses reportages emplis d’humanité sont à découvrir sur le site renovationurbaineroubaix.fr/vie-de-quartier/