3 questions à Maxime Morin, directeur du Centre Hospitalier de Roubaix
Publié le 2 avril 2020|
Maxime Morin, directeur du Centre hospitalier de Roubaix fait face avec ses équipes à la crise sanitaire. Depuis la mi-mars, l’hôpital a activé le deuxième niveau du plan blanc qui en compte trois. La capacité d’adaptation des personnels hospitaliers fait la fierté de son directeur. Et les Roubaisiens leur témoignent leur solidarité au quotidien.
Je suis tout simplement très fier de mes personnels.
Quelle est la situation actuelle au CHR ?
Depuis que ça a démarré, on ne gère plus que la crise liée au Covid-19. Depuis mi-mars, on a mis en place un haut niveau de préparation. On est passé au niveau 2 du plan blanc (qui en compte trois), comme tous les autres hôpitaux du territoire. Il s’agit d’organiser la réponse sanitaire en cas de situation exceptionnelle, c’est-à-dire en cas d’afflux massif de victimes. On a ainsi déprogrammé toutes les activités chirurgicales non urgentes pour dégager des capacités en lits et des ressources en personnels.
Comment ont réagi vos personnels justement ?
On a eu une mobilisation extraordinaire. Une capacité d’adaptation de nos médecins, de nos cadres, de nos équipes avec, pour une moitié, des horaires qui ont changé en l’espace d’une semaine. On a refait les plannings, la plupart ont vu leurs congés bousculés quand ils n’ont pas été annulés. Je suis tout simplement très fier de mes personnels.
Il y a eu des élans de solidarité envers l’hôpital qui vous ont également touché…
Effectivement ! D’abord, on a eu une écoute extraordinaire de la Ville sur la question des gardes d’enfants des professionnels de santé. Elle nous a rendu les places réservées dans notre crèche hospitalière, en même temps qu’on a pu organiser, de manière efficace, un système de garde d’enfants avec les écoles. Sans la municipalité, nous aurions eu des professionnels absents. Ensuite, de manière très spontanée à Roubaix, nous avons reçu des dons ! Masques, solutions hydro-alcooliques d’une part et beaucoup de nourriture d’autre part, à tel point que j’ai été obligé de nommer quelqu’un à la gestion des dons.
crédit photo : S. Candelier