Le temple protestant de Roubaix
Publié le 6 février 2019|
Edifié en 1871 et inscrit aux Monuments historiques en 2011, le temple s’intègre avec discrétion dans le tissu urbain de la rue des Arts. Sa façade en retrait et ses briques rouges y sont pour quelques chose. Une fois le portail franchi, l’espace intérieur révèle quelques surprises…
Un peu d’histoire
A l’origine, temple de l’Eglise réformée de France, il fait partie depuis 2012 de l’église protestante unie de France, après la fusion des Eglises réformées et luthériennes de France.
Depuis les années 1840, une présence protestante encadrée par des méthodistes britanniques existe à Roubaix. Destinée aux ouvriers du textile, elle se traduit par l’édification en 1867 d’un lieu de culte protestant à Croix. Cette initiative, l’industriel Isaac Holden la renouvelle à Roubaix en rejoignant les donateurs d’un nouveau temple réformé. L’architecte amiénois Schulthess réalise la construction, la direction des travaux est confiée à Auguste Dupire, futur architecte de l’église Saint-Jean-Baptiste de Roubaix.
Un style empreint de retenue
Le temple est encadré par la maison du pasteur et l’espace paroissial qui se font face. Le temple lui-même est en retrait et construit en briques rouges. Il fait 23 mètres de profondeur sur 10,5 de large. Son portail surmonté d’un tympan soutenu par deux paires de colonnettes est orné d’un petit clocher, le tout en pierre calcaire. Le linteau présente les tables de la loi. La façade est éclairée par une grande rose de style néo-roman encadrées d’étroites lancettes en plein-cintre.
L’intérieur, éclairé par de grandes verrières, est une grande salle rectangulaire voûtée en plein-cintre. Une tribune en chêne, supportée par des colonnes de fonte, court sur les côtés et la contre-façade. Les murs sont lambrissés de chêne, tout comme la très belle chaire à double escalier. Un grand orgue baroque restauré en 2007 se trouve au-dessus de la porte d’entrée.
Un orgue sur la tribune
Logé dans deux buffets, il a été construit en 1985 par le facteur tourquennois Bernard Cogez. Il ne reprend qu’une petite partie de l’ancien orgue de facture anglaise. Il possède dix-huit jeux, répartis sur deux claviers de 54 notes et un pédalier de 30 notes. Il est régulièrement utilisé pour le culte et par la classe d’orgue du Conservatoire.
Ouvert à l’occasion des Journées du patrimoine, le temple accueille des concerts d’orgue et les événements culturels de la paroisse.
Sources
Sources
https://www.eglise-protestante-unie.fr/roubaix-tourcoing-p40246
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_protestant_de_Roubaix
Publication : Orgues de Roubaix, éditions Invenit, 2017.