Waste Side Story #5 : ne jetez pas l’éponge !
Publié le 7 juillet 2016|
J'ai eu du mal à me mettre à la lecture du livre de Béa Johnson. Je l'ai commencé plusieurs fois puis abandonné tout autant.
A chaque fois, j’avais ce sentiment étrange de lire le livre d’une gourou de secte :
des règles jusqu’au boutiste pour lesquelles il faut une bonne dose de convictions… que je n’ai pas… « C’est bien beau son truc, mais il me faudrait deux vies pour y parvenir », me disais-je. Tout me semblait irréaliste.
Si aujourd’hui la plupart de ses positions de choix de vie me semblent toujours irréalisable, force est de constater que je me suis mise à penser différemment. Le Zéro Déchet est un long chemin. Et plutôt que de se culpabiliser de ne pas en faire assez, il faudrait se féliciter de ce qu’on fait déjà, regarder avec bienveillance le chemin qu’on a déjà parcouru. Aujourd’hui, Béa Jonhson m’apparaît moins comme une utopie, mais plutôt comme un idéal. Simplement parce que j’ai arrêté de me culpabiliser.
Je ne suis absolument pas certaine de réussir un jour à vivre comme elle. Mais j’y tends, du mieux que je peux, avec mes forces, mes faiblesses. Parce que je suis convaincue que c’est le bon chemin, qu’il offre la meilleure des manières de vivre possible.
Sur plein d’aspects, je suis loin d’être irréprochable en terme Zéro Déchet : je mange encore au Mac do (même si c’est de plus en plus rare), je pourris mes filles de cadeaux (en étant d’ailleurs convaincue que ce n’est pas la meilleures des choses à faire), je fais des achats compulsifs de vêtements et de conneries qui m’apparaissent toujours tellement « indispensable »… Mais parallèlement, j’avance et je ne reviendrais pas en arrière. Je suis persuadée que je continuerai toute ma vie à fabriquer mes produits ménagers, à me fournir chez les producteurs locaux, à ne pas utiliser de papier essuie-tout, à ne pas acheter de bouteilles d’eau, à réparer plutôt que jeter…
D’ailleurs, de ce point de vue-là, Béa Johnson m’a aidé puisque c’est dans son livre que j’ai pioché pas mal de trucs et astuces.
Surtout, entrer dans cette démarche m’a permis d’échanger avec des gens qui font les mêmes efforts, selon leurs envies et leurs possibilités, que moi et ma famille au quotidien. Et j’ai rencontré chez chacun d’eux la même volonté et la même énergie généreuse et belle.
Ô que non, je ne vis pas pour autant dans un monde de Bisounours, mais cette voie positive me redonne (souvent) foi en l’humanité. C’est de tous ces petits gestes, de ce chemin parcouru ensemble que naîtront des choses sublimes.
Et je fini mon 1/4 d’heure « peace and love » en encouragent tout ceux qui viennent de me lire à faire eux aussi leur petit bout de chemin dans la réduction des déchets, même un tout petit peu, parce que ce sera mieux que rien !