C’est le maire Guillaume Delbar, accompagné du nouveau directeur de la Police Municipale (PM) Christian Belpaire, qui mène la visite de ce nouvel équipement. Au rez-de chaussée, une surface accueil agréable et aérée et des couleurs claires.  Au même niveau, la Police des Marchés et le bureau des placiers. L’ensemble est ultra sécurisé, il est en effet impossible d’accéder aux étages sans y avoir été autorisé. La visite se poursuit, au premier étage, en passant par l’escalier aux lignes épurées et à la signalétique gris souris très sobre mais efficace. En plus des bureaux du personnel, le premier niveau accueille la tisanerie ou encore la salle de restauration pour les agents  ainsi qu’un dojo dans lequel 4 policiers municipaux font une démonstration des entraînements qu’ils peuvent effectuer sur des temps dédiés.

L’impressionnant CSU

Le clou de la visite, attendu par beaucoup : la découverte au deuxième étage du CSU, c’est-à-dire la salle dans laquelle des agents visionnent non-stop les 8 écrans connectés avec les 123 caméras de vidéo-surveillance installées dans toute la ville. C’est une salle spacieuse de 100 m² (contre 30m² dans les anciens locaux à McArthurGlen). « On peut dire qu’on a changé de catégorie avec cet équipement dernier cri et l’intelligence artificielle. » explique Christian Belpaire. Avec la technologie du logiciel Briefcam, « des scénarios créés à partir d’algorithmes sont possibles » poursuit-il. C’est-à-dire que par exemple le CSU peut être alerté en direct de la présence d’une personne sur un parking la nuit pendant plus de dix minutes. Il est aussi possible, si un enfant se perd dans la foule lors d’un événement comme le NRJ Music Tour, de revenir 10 minutes en arrière à partir des images enregistrées, puis d’isoler tous les enfants d’un certain âge (en gommant tous les adultes autour) et ainsi de pouvoir suivre l’itinéraire de l’enfant égaré. Les caméras servent aussi à mettre en évidence les incivilités en matière de propreté et les dépôts d’ordures sauvages.

Le directeur de la PM profite de l’occasion pour remercier toutes ses équipes et compte sur elles pour « évoluer, nous adapter et être réactives sur le terrain avec des moyens technologiques important qui permettent un travail encore plus main dans la main avec la Police Nationale ». Et le maire de préciser : « La machine ne remplace pas l’intervention humaine mais c’est un outil précieux. »

Intervention de l’Etat

La présence de Johanna Buchter, sous-préfète chargée du territoire roubaisien depuis janvier 2020, rappelle l’intervention de l’Etat à hauteur de 200 000 € pour les travaux du CSU et 77 000 € pour l’achat de nouvelles caméras. Selon Johanna Buchter , « C’est une réussite pour le service public d’avoir des équipements de cette qualité-là car cela prouve qu’on s’occupe des gens. On peut se féliciter du partenariat Ville-Etat qui marque une vraie collaboration. C’est une nouvelle façon de travailler ensemble, de développer quelque chose dans le travail quotidien. Cela veut dire aussi être capable de réagir rapidement, c’est une vraie progression du service public. »