Les Dagomasques en plexiglas
Publié le 16 avril 2020|
Chez Dagoma, les deux fondateurs Matthieu Régnier et Gauthier Vignon ne manquent pas d’idées. Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19 ils ont retroussé leurs manches et font tourner à fond leurs imprimantes 3D. Pour fabriquer des masques en plexiglas. Mais aussi des bloque-portes pour éviter de les toucher avec les mains. Et des pousse-seringues pour alimenter les patients hospitalisés et intubés.
Gauthier et Matthieu ont toujours un coup d’avance. « La philosophie de Dagoma à la base c’est déjà de changer le monde. On s’inscrit complètement dans l’économie circulaire, par exemple au moment de Noël quand on a proposé de réparer des jouets cassés. »
Depuis le début de la crise sanitaire sans précédent que nous traversons, les deux associés ont décidé d’agir. « On ne pouvait pas rester comme ça et on a essayé de mettre la technologie de Dagoma au service du pays. » Hop, en moins de temps qu’il en faut pour le dire est née l’idée du masque en plexiglas pour protéger tous les travailleurs français obligés d’être sur site. Aujourd’hui, 6 à 7 salariés sur 17 qu’en compte la jeune entreprise se relaient chaque jour pour fabriquer entre 30 000 et 35000 masques par semaine. Les autres travaillent à distance. « Les premiers qui ont passé commande, ce sont les Hôpitaux de Paris » explique Gauthier.
Déjà deux autres projets
Mais chez Dagoma, on réfléchit tout le temps et peut-être encore plus pendant le confinement ! Et une autre idée a germé, puis encore une autre. L’équipe a imaginé des « bloque-portes » pour les tenir et éviter ainsi de les pousser à chaque fois qu’on doit les emprunter. Et, pour soulager les hôpitaux, Dagoma a conçu des « pousse-seringues » afin d’alimenter en eau sucrée et salée les malades placés dans le coma pendant le traitement. Le prototype a été validé par les Hôpitaux de Paris. Mais à l’heure qu’il est, l’entreprise roubaisienne réfléchit déjà certainement à autre chose. Car c’est dans son ADN. Comme par exemple, redévelopper et adapter les masques de plongée Décathlon qui sont ressortis des cartons. A suivre…
Ils ont déjà commandé leurs masques
Chez Dagoma, c’est Florent Vanhove, responsable communication et marketing qui reçoit et traite les commandes de masques. A Roubaix, des médecins généralistes se sont déjà équipés. Mais aussi un laboratoire dentaire, une infirmière libérale, une pharmacie, … Et bien sûr l’hôpital Victor Provo et les EHPAD avec d’importantes commandes.