Quelle est l’origine du concept Freeckly ?

Le scandale de la destruction de produits neufs invendus par Amazon nous avait choqués. Comment une entreprise pouvait-elle détruire des produits avec une valeur, sans se soucier de l’impact d’un tel acte ? Cette question rejoignait une réflexion que l’on partageait déjà. Dans un monde du retail proposant de plus en plus de promotions, l’achat est de plus en plus privé de sens. On a eu envie d’encourager les gens à réaliser des achats plus responsables, de contribuer au changement des habitudes des consommateurs.

Quand et comment êtes-vous arrivés à Blanchemaille by Euratechnologies ?

Nous avons rejoint l’incubateur en octobre 2019. C’était important pour nous d’intégrer cette structure, pour bénéficier d’un accompagnement et mettre un pied dans un réseau. Nous pouvons challenger et tester nos offres auprès d’experts, envisager des synergies et des partenariats. Il ne faut pas hésiter, quand on est une jeune start-up, à demander de l’aide. On ne peut pas avoir d’emblée toutes les compétences. Aujourd’hui nous sommes dans une phase de lancement. Nous sommes trois, Maxime Lehmann et moi depuis le début, rejoints ensuite par Julien Dumont, chargé du développement technique.

Quel est le principe de Freeckly ?

Nous voulons mettre du fun dans le processus d’achat et redonner du pouvoir au consommateur. Freeckly fonctionne comme une « marketplace », avec un système d’achat unique et ludique. C’est le client qui fixe le prix auquel il veut acheter le produit. Le prix de vente du produit baisse régulièrement jusqu’à épuisement du stock. Les ventes sont éphémères et d’une durée inférieure à 21 jours. Le client ne connaît ni le stock (toujours limité) ni le prix plancher (fixé par la marque). C’est aussi ce qui rend l’expérience ludique. Nous ne voulons pas être un site de ventes promotionnelles destiné aux shopping addicts. C’est le produit et la marque qui sont mis en avant, pas le prix ni la promo. L’idée est que l’utilisateur adhère à notre démarche : en apportant à une entreprise une solution pour écouler ses produits neufs et invendus, on l’aide (coût des stocks, problèmes de trésorerie…) et on évite que ses produits ne deviennent des déchets. Une solution économique et écologique.

Quels types de produits trouve-t-on sur Freeckly.com ?

L’idée étant d’encourager les achats anti-gaspillage et responsables et de sensibiliser sur l’impact de la production et des effets de mode, nous nous battons pour la fin de l’importation de produits de mauvaise qualité. Nous sélectionnons donc des produits de qualité, durables dans le temps. Ce sont toujours des produits non-alimentaires, neufs, invendus, de marques responsables sur le plan social ou environnemental, mais aussi des productions européennes et des jolies petites marques à découvrir. Exemples : Ky-kas, une marque de vêtements en coton bio éthique et éco-responsable ou encore Le chic français, qui souhaite promouvoir le style à la française à travers une silhouette entièrement made in France.

Quels sont vos projets de développement ?

Le site freeckly.com est lancé depuis le 8 juin. Nous essayons de garder le rythme de 3 ou 4 marques par semaine, mais sommes en pleine prospection. C’est vraiment le début. Si des marques qui partagent nos valeurs ont besoin de déstocker leurs invendus, nous sommes là. Nous souhaitons améliorer encore l’UX (expérience utilisateur) en nous appuyant sur les retours des membres de la communauté Freeckly en devenir. Pour être au plus près de la demande. A terme, nous envisageons aussi une application. En attendant, il est possible de rester informé de nos ventes sur notre page Facebook ou en s’abonnant à notre newsletter hebdomadaire (en bas sur la page d’accueil du site internet).