C’est la rentrée pour nos concitoyennes et concitoyens. Une rentrée placée sous le signe de l’incertitude et de l’anxiété. Le virus se diffuse. L’épidémie continue à frapper durement les entreprises et les commerces. La culture affronte de très grands périls.

Dans ce contexte, notre préoccupation reste l’éducation, en incluant les activités périscolaires, le sport et la coéducation avec les parents. Parce que c’est en investissant dans l’éducation que nos jeunes auront un avenir. Les ruptures scolaires conduisent au décrochage et à la catastrophe.

A Roubaix, la Ville a mobilisé son budget et les aides de l’Etat pour « un été XXL ». Des activités ludiques ont été déployées pour compenser l’épreuve du confinement et le non-départ en vacances. Et quelques « vacances apprenantes » ont été organisées pour reprendre les apprentissages. On peut se réjouir de cette mobilisation des services et des associations.

L’ampleur des problèmes éducatifs et la poursuite de la pandémie conduisent l’Etat à prolonger l’effort avec « quartiers d’automne ». Comme il y a de quoi faire, il convient de faire un bilan sérieux de l’été, sans céder aux facilités de la communication.

Nous posons plusieurs questions simples :

• Quel est le bilan quantitatif de ce programme ? Combien de jeunes ont été touchés et quel est leur profil (âge, quartier) ?
• Avons-nous fait le recensement précis des décrocheurs (évalués à 700 AVANT la pandémie) ?
• Surtout, quel est le bilan de la montée en puissance du chèque individuel ? Combien de chèques utilisés, par qui (profil des parents et nature des activités) ?

Nous sommes inquiets et agacés que malgré nos demandes réitérées, la majorité n’a pas cru bon nous informer complètement sur les résultats de l’appel à candidature pour sélectionner les associations habilitées à utiliser ce dispositif.

Quels critères de sélection ? Combien de dossiers déposés et quelle est la liste des associations bénéficiaires?

Aucune manœuvre ne peut remettre en cause le droit légitime à l’information de l’opposition.

La force des enjeux éducatifs nous amène à faire part de nos propositions, déjà contenues dans notre programme :

1) Construire un réseau d’accompagnateurs et d’accompagnatrices des jeunes en difficulté scolaire pour faire travailler ensemble volontaires et professionnels.

2) Mettre en place un véritable service public périscolaire professionnalisé et un service public de médiation, car l’expérience montre que la médiation, ça ne s’improvise pas.

Notre volonté de mettre en avant l’éthique du service public est renforcée par l’existence de quelques incidents dans le domaine des sports et dans des structures associatives qui, de notre point de vue, doivent participer à ce service public.

Investir à Thalassa !

• Ainsi qu’en est-il de la gestion du Syndicat intercommunal qui gère la piscine Thalassa. Cette piscine a besoin d’investissements et est paralysée par un conflit interne. Or, nous observons que la première décision prise en septembre consiste à attribuer des indemnités aux élus roubaisiens, indemnités qui viennent en sus de leurs indemnités municipales et pèseront pour près de 100 000 € sur le mandat. Une décision d’un autre temps et un argent qui pourrait être dépensé plus sur des investissements !

Aimer le futsal, soutenir l’AFS !

• Par ailleurs, un club de futsal, à Hem (subventionné par la ville de Hem) devient un club Hem-Roubaix. Cette nouvelle association se voit immédiatement attribuer une salle équipée aux dépens du club roubaisien qui joue en D2. La raison qui est invoquée nous semble fallacieuse.

Sur quelle logique reposerait une théorique mutualisation qui affaiblit le club résident, l’AFS, roubaisien de longue date et en quoi s’agirait-il d’une politique d’excellence quand on désavantage le club le mieux classé ?

Que reproche-t-on à l’AFS et quelle sera dans les années qui viennent la politique de la ville pour promouvoir ce sport populaire parmi nos jeunes ?

Si nous avions pu soutenir la promotion d’un autre projet sportif, nous rejetons la méthode de traitement particulièrement humiliante dont est victime l’association Roubaisienne AFS !
Nous ne nous satisfaisons pas de la position municipale et affirmons notre soutien à notre club roubaisien.

Opposants, constructifs et déterminés. Nous continuerons de travailler au service des Roubaisiennes et des Roubaisiens à Roubaix et à la MEL.

Belle rentrée à toutes et à tous !

Karim AMROUNI, Nadia BELGACEM, Christian CARLIER, Nadia CATTIAUX, Mehdi CHALAH (président), Michel DAVID, Christiane FONFROIDE, Dogan KACMAZ, Tonino MACQUET, Marie-Thérèse MANTONI et Sadia PAMART.
Pour le Groupe « Roubaix en Commun »