Groupe : Roubaix en commun – Novembre 2020
Publié le 29 octobre 2020|
Face à la crise sanitaire et sociale, il faut défendre et renforcer les services publics !
Respecter les personnels soignants, c’est les traiter avec égalité
Attachés au statut de fonctionnaire, nous refusons deux tendances dans la fonction publique : la précarisation des emplois les moins qualifiés et la privatisation des emplois les plus qualifiés portée par une logique selon laquelle un agent privé serait toujours plus performant qu’un fonctionnaire.
Nous voulons saluer une nouvelle fois les fonctionnaires au premier rang : les hospitaliers de notre hôpital au sein duquel le plan blanc a de nouveau été déclenché mercredi 30 septembre.
Lors du conseil municipal du 8 octobre, notre groupe est intervenu pour soutenir les agent médico-sociaux de l’hôpital de Roubaix qui sont exclus de la revalorisation salariale promise par le gouvernement aux hospitaliers.
Nous ne pouvons donc que nous réjouir que le Maire ait repris cette interpellation pour écrire au ministre de la Santé. Nous devons rester mobilisés pour un traitement équilibré et juste du personnel hospitalier.
Le Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP) de Roubaix a été créé en octobre 1981. Il accueille les enfants de moins de six ans, présentant des facteurs de risque ou des difficultés dans leur développement (moteur, cognitif, sensoriel, ou socio-émotionnel) ou porteurs d’un handicap, pour des consultations et/ou des soins ambulatoire. Le docteur Titran, fondateur du CAMPS, était une figure et était particulièrement attaché à ce service innovant et essentiel.
À terme, à travail égal, un salarié du CAMPS touchera 183€ de moins que son collègue de l’hôpital public voisin ! Restons mobilisés car, quand il s’agit de remettre en cause les incohérences et les mauvais coups de ce
gouvernement qui soutient le maire de Roubaix, un courrier ne suffit pas. Ce n’est pas Madame Osson qui nous contredira ! Elle qui vient d’écrire au Garde des Sceaux, le courrier déjà adressé à son prédécesseur, et sans suite, pour exiger la réouverture du service de médecine légale à Roubaix. Ce service est essentiel notamment pour aider les
femmes victimes de violences. Assez de paroles et d’agitation médiatique, nous demandons la préservation concrète du service public et le respect de la dignité des professionnels.
Covid-19, la deuxième vague est là !
Il faut regarder la réalité en face, la Covid frappe de nouveau très fort. Le commerce est durement touché et es fêtes de fin d’année pourraient être menacées. Plusieurs d’entre nous ont été frappés par cette maladie. Nous vous le disons : protégez-vous, prenez soin des autres, et donc respectez les consignes : masques, distanciation, nettoyage des mains.
La crise va de nouveau frapper. À Paris, un enfant sur dix n’a pas repris le chemin de l’école. Et à Roubaix.
Il est urgent de mettre en place un service de médiation, y compris avec des bénévoles, pour rétablir le lien avec les familles. De plus il faut faire l’inventaire des moyens numériques des familles pour avoir une vision claire de la fracture numérique. Les responsables des associations humanitaires prédisent un million de pauvres en plus en France. Cela veut dire que Roubaix va se rapprocher de 50% de personnes en dessous du seuil de pauvreté. Il est temps donc de mettre en place la coordination des associations humanitaires et de s’atteler à la question des impayés
de loyers et des expulsions.
La municipalité organise des visites pour les journalistes sur le thème de la renaissance de la ville dans le but de changer l’image de notre ville, et c’est bien. Mais si la situation sociale semble devenir hors de contrôle, qui viendra investir et aura envie de s’installer ? La lutte contre la pauvreté et la précarité est une condition pour l’attractivité tant recherchée.
Bref, faire de la communication, c’est bien, appliquer le programme de Roubaix en Commun, c’est mieux.
Pour conclure, alors que nous avons l’occasion de nous adresser directement à vous par l’intermédiaire de cette tribune, nous voulions passer un message de solidarité et d’encouragement pour chacun d’entre vous. Il faut tenir bon et respecter les règles sanitaires – même
les plus strictes. Nous le devons à nos soignants épuisés mais aussi à celles et ceux qui sont au front dans la lutte contre la crise sanitaire depuis plusieurs mois maintenant.
Soyez prudents !
Karim AMROUNI, Nadia BELGACEM, Christian CARLIER, Nadia CATTIAUX, Mehdi CHALAH (président), Michel DAVID, Christiane FONFROIDE, Dogan KACMAZ, Tonino MACQUET, Marie-Thérèse MANTONI et Sadia PAMART.
Pour le Groupe « Roubaix en Commun »