Fleurissement : pour le retour de la nature en ville
Publié le 31 mai 2021|
Le succès du Marché aux plantes le 2 mai dernier le confirme. Nous avons plus que jamais besoin de vert dans notre vie. Les jardiniers municipaux œuvrent aux quatre coins de Roubaix, avec comme priorité le respect de l’environnement et de la biodiversité. Pour une ville plus verte, où le vivant est roi.
Lutte biologique contre les nuisibles, mode de production de plants durable, mise en place d’un plan de gestion différenciée des espaces verts… A Roubaix, ville labellisée « 4 Fleurs », l’équipe de jardiniers municipaux est à pied d’œuvre tout au long de l’année pour entretenir les parcs et jardins, le cimetière, les abords du canal, les jardins des écoles primaires publiques, les terrains de sport et les aires de jeux. Ardents défenseurs et acteurs opiniâtres de la nature en ville, ils ont en ligne de mire le respect de l’environnement et de la biodiversité.
Ils mettent en œuvre un fleurissement durable mixant plantes sauvages et plantes horticoles, qui répond à des critères esthétiques, mais aussi écologiques et économiques. A l’instar des jardinières du parking du centre (rue Neuve) ou encore des massifs du rond-point du Sartel, les aménagements se veulent économes en eau et favorables à la biodiversité, notamment aux pollinisateurs (abeilles, etc.).
DécouVERTE des serres municipales
4 000 m2 sous verrière, 160 000 plantes, 200 variétés de fleurs produites : des annuelles, des bisannuelles, des vivaces, des arbustes… A l’heure où nous visitons les serres, les fleurs sont prêtes à être plantées aux quatre coins de la ville. « Une plante plantée au mois de mai représente sept mois de travail en amont », explique Marc Dehondt. « Sous ces serres, nous produisons l’ensemble des plantes qui servent à fleurir la ville », poursuit le responsable du site. « Cela fait deux ans que les portes ouvertes sont annulées en raison de la crise sanitaire, mais nous accueillons des groupes sur rendez-vous et participons aux Journées européennes du Patrimoine. »
Une plante plantée au mois de mai représente sept mois de travail en amont.
Un outil et des méthodes modernes de production
Reconstruites en 1998, les serres municipales sont équipées d’un écran d’ombrage informatisé, de tablettes semi-roulantes, d’un système de pilotage automatique de l’arrosage par programmateur électronique, d’un ordinateur climatique… Leur modernité tient aussi notamment dans la lutte biologique contre les nuisibles, marquée par l’abandon des produits phyto-sanitaires dès 2007, et un modèle de production respectueux de l’environnement, tourné vers la réduction de l’empreinte carbone.
Les jardiniers roubaisiens n’ont de cesse d’innover, en mettant en œuvre des méthodes résolument plus écologiques et Zéro Déchet. « Nous testons actuellement des pots biodégradables, qui permettent de planter directement avec le contenant, et aussi des pots compostables. J’ai une préférence pour les premiers. » Moins de manœuvre, moins de plastique… une formule gagnante.
Des terrasses plus belles que jamais !
Dans la lignée de l’opération spéciale instituée l’année dernière après le premier confinement pour accompagner la reprise, les jardiniers municipaux ont préparé pour les cafés et restaurants roubaisiens des grands bacs plantés. Une action qui permet d’embellir et de délimiter leurs terrasses étendues.