Un directeur de la Condition Publique qui la joue collectif
Publié le 23 septembre 2016|
Aux commandes de la Condition Publique depuis le 1er janvier, Jean-Christophe Levassor va entamer sa première saison pleine à la tête de l’établissement roubaisien. Il souhaite en faire un lieu de vie ouvert à tous et développer les synergies avec les structures qu’elle héberge au sein de ses « Laboratoires ».
« Je ne me considère pas comme le directeur artistique mais plutôt comme l’animateur d’une équipe ». Dès le départ, Jean-Christophe tient à clarifier les choses. L’ancien directeur de la culture de la MEL, passé également par le Ministère de la Culture, aime la jouer collectif. « J’aime le côté incarné de ce poste. En lien direct avec un territoire. Derrière l’aspect culturel, il y a de vrais enjeux environnementaux, sociaux, économiques… C’est ce qui m’intéresse, travailler main dans la main avec tous ces acteurs ». Un leitmotiv qu’il applique depuis son arrivée à la tête de la Condition Publique et qu’il entend ancrer au travers de nombreuses actions. « Comment réinventer le modèle culturel à la croisée des innovations sociales et de l’urbanisme ? En créant les conditions de ses croisements ». A commencer par ouvrir les portes de l’établissement au public. Désormais, les portes seront grandes ouvertes pour inviter les gens à entrer pour « créer une porosité » entre le lieu et ses habitants. La salle de la grande verrière sera accessible à tous, avec animations, jeux pour enfants, café et wifi. Il sera aussi possible de visiter le bâtiment. Autre temps fort, les mercredis de la Condition Publique. « Chaque semaine, un drive de produits locaux organisé par le CourtCircuit.fr s’installera dans nos murs. Et tous les 1ers et 3e mercredis, un vrai marché aura lieu dans le hall. Sans oublier les ateliers bricolage, des apéro Mix et bien d’autres surprises ».
« J’aime le côté incarné de ce poste. En lien direct avec un territoire. Derrière l’aspect culturel, il y a de vrais enjeux environnementaux, sociaux, économiques… C’est ce qui m’intéresse »
Tout le monde ne le sait pas, mais la Condition Publique héberge également au sein de ses « laboratoires » de nombreuses associations, sociétés ou coopératives exerçants dans le champ de la culture et de l’innovation sociale. On peut citer Faubourg 132 (collectif de designers), Labodanse (compagnie de danse contemporaine) ou So Street (collectif spécialisé dans les arts urbains). « L’idée est de les inclure à part entière à la Condition Publique, d’organiser des événements ensemble, pour enrichir le projet global », explique Jean-Christophe. Depuis le 15 septembre, le LABO140, un nouvel espace de coworking s’y est d’ailleurs installé.
Bien sûr, la Condition Publique continue de proposer des concerts ou des expositions. « Nous avons vocation à exister sur le plan national », assure Jean-Christophe. S’ouvrir à de nouveaux publics, c’est aussi l’ambition du directeur pour le festival Pile au RDV. « Si l’on continuera a travailler étroitement avec les habitants, les écoles et les associations du quartier, j’aimerais que le festival soit ouvert à tous, qu’on réussisse à faire venir des gens de l’extérieur. L’année dernière, plus de 7 000 personnes ont participé à l’événement ! Je pense qu’on peut encore faire mieux cette année ».
Les coups de cœur de Jean-Christophe
Le musée la Piscine
Le lieu est extraordinaire ! Son directeur, Bruno Gaudichon, y fait un travail exceptionnel. Le musée attire beaucoup de monde et son rayonnement est important. Les gens viennent de loin pour voir les expos. On aimerait rayonner de la même manière avec le Condition Publique.
Les bords du canal
C’est une invitation au rêve. Le canal avait une fonction historique liée au passé de la ville. Il n’a pas encore trouvé son nouveau rôle mais c’est ce qui fait son charme. C’est une page blanche à écrire.
La médiathèque
Depuis sa rénovation, c’est un modèle pour un tel lieu. Splendide !
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#PileauRDV Jour 2 ! Gros succès pour cette édition à @LaCPublique de #Roubaix. Et ça continue demain ! pic.twitter.com/3eUKJxEpWs
— Ville de Roubaix (@roubaix) 9 juillet 2016