Benjamin Duquenne et la nature en ville pour #XU
Publié le 29 septembre 2016|
Benjamin Duquenne aime les expériences de la vie et surtout, il a cœur de les partager. Le graffeur mène régulièrement des projets avec l’Office de tourisme et les Roubaisiens. Pour #XU2, il effectuera une fresque monumentale avec le collectif Des Friches et des Lettres. Nous l’avons rencontré avant qu’il ne prenne ses bombes en main.
Pour rentrer dans le vif du sujet, qu’allez-vous graffer avec Des Friches et des Lettres dans le cadre de #XU2 ?
Avec le collectif, nous allons nous atteler à un mur en béton de 200m2 au cœur du Campus Gare. Depuis lundi 26 septembre, nous sommes 7 à peindre : 3 roubaisiens et 4 toulousains. La fresque est une commande de la SEM Ville renouvelée et de la Ville de Roubaix.
Pour le thème, nous sommes partis sur une machine qui recycle en nature, qui transite entre l’urbain et la nature.
Pour la 1ère édition de #XU, le collectif avait déjà réalisé une fresque autour de ce thème dans le parking de la Cave aux Poètes. C’est récurrent chez vous ?
Personnellement, j’ai une approche avec tout ce qui concerne le développement durable, le zéro déchet, la nature en ville et de la ville dans la nature, car elle était là avant nous. Je suis dans une démarche écologique avec le tri et le recyclage de tous mes déchets. Mes bombes sont à basse pression, j’utilise de la peinture acrylique et jamais de glycérophtalique. Et le thème de la transition énergétique est mon empreinte de travail.
Le collectif travaille sur la ville en transition, sur des thématiques que l’on vit au quotidien. On prend en compte la nature et l’origine des choses pour aller vers quelque chose qui respecte ces racines. Notre valeur commune est l’unité dans la diversité. On est vraiment sur la notion du moment présent, de son devenir connecté à l’environnement qu’il soit naturel ou urbain.
Justement, comment s’est formé ce collectif ?
A la base, je suis venu de Toulouse (après y avoir vécu un an) et j’ai été formé par un artiste de Wattrelos qui est parti à Toulouse. Et de fil en aiguille… Ce collectif, c’est avant tout de l’amitié. Mais aussi la volonté d’une expression artistique de qualité dans l’espace publique.
J'aimerai voir dans cette ville des Expériences Urbaines toute l'année
En dehors de #XU, quel travail menez-vous ?
J’ai beaucoup peint dans la zone de l’Union. Je continue encore et j’ai toujours de nouvelles idées. Toujours dans l’objectif de créer un trait d’union entre la nature et les habitants.
Je travaille également beaucoup avec Roubaix Tourisme sur des projets avec les Roubaisiens, comme cette fresque dans le quartier de l’Epeule, dans ce parc Brondeloire. D’une demie heure de travail avec les habitants, je suis passé à une semaine complète. Je peins toujours dans l’idée de créer du lien sur des valeurs communes, morales et artistiques, créer une espèce d’esthétique qui s’intègre dans le paysage urbain pour partager des expériences de vie.
#XU est un événement ponctuel. Mais dans cette ville qui est un véritable laboratoire expérimental tant social qu’artistique, j’aimerai y voir des Expériences Urbaines toute l’année avec #XU comme point d’orgue. Comment tous les artistes ensemble en concertation avec la Ville peuvent fusionner pour proposer des activités permanentes ? Ce que tout le monde fait tout au long de l’année, il faudrait pouvoir le connecter 365 jours par an.
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— Ville de Roubaix (@roubaix) 27 septembre 2016