Kamini à Roubaix pour « bien se marrer ! »
Publié le 29 septembre 2016|
C’est l’une des belles surprises de cette seconde édition de #XU, le Festival des Expériences Urbaines : le rappeur Kamini vient tout nous expliquer dans un One Man Show à la Grand Plage, samedi 1er octobre. Entre Genève et Roubaix, on a pu lui passer un petit coup de fil…
2016, c’est une grosse année pour vous…
Effectivement. Ca m’a pris 5 ans à mettre en place et à sortir mon film « Bienvenue à Marly-Gomont ». Ca m’a pris beaucoup de temps, beaucoup de taf, beaucoup de patience. Et il est finalement sorti le 8 juin. On a passé la barre des 600 000 entrées.
Du coup, je peux me mettre sur d’autres projets : je dois sortir mon prochain film dans 3 ans et aussi un court-métrage dans l’année.
A côté de ça, je suis toujours sur scène pour mon One Man Show « Je vous explique tout » et j’ai sorti il y a deux jours mon premier clip sur Vévo (plateforme sur Youtube) et j’espère en balancer un par mois. Refaire aussi des petits concerts underground…
En fait, je reprends un peu sur tous les fronts, mais il fallait impérativement que je sorte d’abord mon film avant de refaire de la musique. C’est trop de travail un film.
On vous a donc retrouvé derrière une caméra, comment s’est passé ce virage artistique ?
J’avais dans l’idée de faire une série, une sorte de « Prince de Bel Air » (une série américaine des années 90, avec en vedette Will Smith) mais à la campagne. Mon père est décédé entre-temps et j’ai voulu lui rendre hommage. J’ai transformé l’écriture de la série en long métrage. Et je suis parti au Festival de Cannes avec mon scénario sous le bras.
Tout cela fait partie d’une démarche artistique : dans ce film, je raconte mon histoire et il se trouve que c’est Marly-Gomont. Si j’avais habité à Esquéhéries Le Grand Wez, j’aurai raconté Esquéhéries Le Grand Wez. Même si je sais que vous ne connaissez pas Esquéhéries Le Grand Wez, et c’est normal… (et on ne vus cache pas qu’on a eu beaucoup de mal à retrouver l’orthographe de ce charmant village de l’Aisne, NDLR)
Avec Marly-Gomont, on m'a imposé une image de ``rappeur marrant``
Dans le clip sorti il y a quelques jours (Le Bonheur, sorti le 27 septembre), on vous retrouve sur un registre plus grave que « Marly-Gomont », « J’suis blanc » ou « Parce qu’on est con ». Le vrai Kamini se révèle ?
En fait, on m’a imposé une image avec Marly-Gomont. Alors que si on prend le temps d’écouter mes albums, je n’ai jamais fait que des trucs marrants, j’ai toujours été entre les deux univers, comme beaucoup de rappeurs au final. C’est juste que moi, on m’a mis dans la case « rappeur marrant ». Mais avec le rap, on passe par plusieurs émotions. Dans « Le Bonheur », il y a une ou deux pushlines qui sont un peu marrante, mais j’ai le ton d’un mec de mon âge. C’est ce que j’ai toujours été, mais je peux l’assumer pleinement. Si vous voulez que je vous fasse rire, venez me voir sur scène avec mon One Man Show !
Révélé par le net, on vous retrouve aussi aux côtés de Norman pour son clip « Internet de l’époque », sur quelques mini-séries, vous postez vos clips sur Youtube… Internet, c’est un canal important pour faire votre communication et raviver votre communauté ?
Tous les mois on va sortir un clip, l’album devrait sortir en janvier, mais c’est vraiment pour les « kaministes ». Je vais essayer d’être régulier et de faire gonfler la communauté. Il y a le canal, comme tout le monde, des télés, des radios. Et puis il y a le canal Internet où il faut être régulier, ce que je n’ai pas fait toutes ces années, car justement j’étais sur ce projet de long métrage. Mais d’avoir négligé Internet a été une des erreurs de mon parcours. Quand j’étais en maison de disque, j’attendais d’elle qu’elle me fasse passer en télé ou en radio. Mais elle n’a pas fait ce que j’attendais. Et c’est à ce moment là que j’aurai dû switcher et me concentrer sur Internet. Mais maintenant, je vais être régulier et j’ai commencé avec « Le bonheur ». Prochain clip, en octobre.
Vous venez à Roubaix pour « Il faut que je vous explique ». Qu’est ce qu’on va trouver dedans ?
On retrouve mon univers décalé, un peu de ma vie, de mon parcours, de mes origines. C’est bon enfant ! Humour de 7 à 77 ans, y’a pas de problème, très peu de vulgarité.
Dans mon public, il y a des gens qui sont nostalgiques, qui se demandaient ce que j’ai fais ces années, ce que je devenais. D’autres qui ne m’ont jamais vu en vrai, le One Man Show permet une intimité, donc c’est l’occasion de me rencontrer… Je pense qu’on va bien s’amuser à Roubaix, et puis, Roubaix, je connais bien on devrait bien se marrer avec le public.
Sur le même sujet
Sur Twitter
J-1 avant le lancement de #XU2016... Préparez-vous pour du bon son #urbain à #Roubaix ! #XU pic.twitter.com/e1pFbpmTU7
— Ville de Roubaix (@roubaix) 28 septembre 2016