La situation des agents de la ville subit un management destructeur. Depuis 2014, la majorité prétextant des compétences venant du privé, prétend « remettre les services au travail» et imposer des soi-disant méthodes de management efficaces. Le résultat est déplorable : absentéisme, souffrance au travail, perte de la mémoire de l’administration… des services entiers sont vidés, des cadres se demandent le sens de leur travail, des démarches sont paralysées par l’absence de décision de l’élu-e, quand ce n’est pas l’absence tout court. Résultat : une perte d’influence de la ville dans les grands dossiers, comme la révision du PLUI, des usagers sans réponse à leurs sollicitations, des agents démotivés. Et ce marasme gagne les opérateurs associés à la ville.

Dans le conflit qui oppose un certain nombre d’agents de la Mission Locale avec la direction, le Maire reste à ce jour silencieux.
Mobilisation syndicale, saisine de la médecine du travail, enquête de l’inspection du travail, articles de presse, licenciements etc… voilà des signes évidents d’une institution en dégradation continue. Et la Maison de l‘Emploi est dans le même état. C‘est la capacité des outils au service de l’emploi qui est liquidée par ces conflits sans fin.

On voudrait liquider des services publics pour mieux privatiser qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Pour parfaire le tableau, ce ne sont pas moins de trois tentatives de suicide recensées dans les services municipaux de la ville. Sans doute que beaucoup de causes extérieures aux conditions de travail peuvent expliquer ce type de geste malheureux. Mais lorsque des agents interpellent à plusieurs reprises sur les conditions dégradées de leurs relations avec leur hiérarchie, nous sommes en droit d’exiger la mise en place de cellules psychologiques, le retour d’un médecin du travail, une commission santé sécurité et conditions de travail (CSSCT) plus efficace dans la gestion des risques psychosociaux sans tout déléguer au comité technique.

Nous sommes solidaires de tous les agents municipaux quelle que soit leur catégorie, mais il est de la responsabilité du maire de veiller au bien-être des agents, condition d’un bon service public. Ce qui suppose la mise en place d’un vrai dialogue social. Les récents coups de menton du Maire contre un syndicat, visant à s’exonérer de ses responsabilités en remettant en cause le droit de grève et en tentant d’opposer les grévistes et les usagers ne vont pas dans ce sens.

Président : Tonino Macquet,
Medhi Chalah, Nadia Cattiaux
et Michel David