2023, année des architectures du monde : la vie des projets
Publié le 23 juin 2023|
Le programme d’activités consacré aux architectures du Monde a rythmé la vie culturelle à Roubaix. Jusqu’en août, retrouvez les propositions des nombreux partenaires qui se sont emparés de la thématique. On vous dévoile l’envers du décor de cette programmation 2023.
Une année à construire brique par brique
En avril, pour lancer la programmation, les Archives nationales du monde du travail ont ouvert leurs portes pour dévoiler des documents d’archives emblématiques de l’Art déco. Les visiteurs ont reconnu des bâtiments historiques de la ville, mais aussi des objets qui habitaient le quotidien des Roubaisiens dans les années 1920-30. Gravures, lettres manuscrites, affiches… une sélection de pièces sorties des réserves, à manipuler avec soin !
Le livre du mois : la médiathèque apporte sa pierre à l’édifice
Chaque mois, la Médiathèque La Grand-Plage vous invite à découvrir les architectures du monde à travers un document issu de ses rayons.
Découvrez par exemple « Ma première histoire de l’architecture », un documentaire jeunesse qui vous fera découvrir l’histoire de l’architecture, de l’Antiquité à nos jours, à travers des constructions telles que les pyramides d’Egypte, les temples bouddhistes ou les gratte-ciels de Dubaï.
Venez explorer les techniques et matériaux de construction, rencontrer les plus grands architectes et apprendre à connaître les différents courants architecturaux.
Magnifiquement illustré, c’est un vrai plaisir pour les yeux ! Réservez-le dès maintenant en cliquant ici : Ma première histoire de l’architecture
L’archive du mois : les archives participent au chantier
Les archives municipales vous dévoilent ici un document inédit et commenté, illustrant la diversité des architectures du monde.
Le nouvel hôtel de ville de Roubaix, dessiné par Benjamin Dewarlez en 1812, se découvre en sortant de la rue Saint-Georges (l’actuelle rue du Général Sarrail). Le bâtiment ferme le côté est de la place de la mairie sur 50 mètres. Il se déploie de part et d’autre d’une entrée monumentale, couronnée d’un fronton triangulaire porté par quatre colonnes de style dorique. L’architecte lillois reprend sa proposition, réalisée quelques mois plus tôt, pour le Manège civil de l’Esplanade de Lille. Les pierres des façades forment un bossage continu, surligné par un épais bandeau central et la corniche bordant les toitures. L’ensemble est un modèle néo-classique, inspiré de l’architecture gréco-romaine antique, du classicisme des 16e et 17e siècles et du style officiel français depuis la Révolution.
Le portrait : ouvrir une fenêtre sur…
Nous avons rencontré Souad Chatta, photographe exposée dans « Regards Féminins sur l’Algérie », une expo photo nomade sur les architectures d’Algérie.
Souad Chatta est native de Laghouat, une oasis du Sud algérien mais vit depuis toujours à Alger.
Son histoire avec la photo est ancienne. Enfant, elle prenait son appareil Kodak à l’école pour photographier ses camarades. En rentrant à la maison, elle développait les photos avec son frère dans leur salle de bain exiguë qui faisait fonction de chambre noire. Pour ses vingt ans, elle a acheté un appareil de marque Yashika F3 qui est devenu le prolongement de son œil et son compagnon de route.
Dans le courant de l’année 2016, Souad se professionnalise auprès de Lamine Bensaou, un grand photographe algérien. Depuis, elle a participé à plusieurs expositions internationales organisées par l’Union des Photographes Arabes dans la photographie d’art, ainsi qu’à Laghouat et à Alger.
« Les photos furtives représentent mon domaine de prédilection. J’aime saisir ces instants rares porteurs de grandes émotions !
Lorsque je ne suis pas en train de photographier ou scotchée à mon écran de travail, l’essentiel de mon temps est pris par mes activités humanitaires dans le sud algérien. La vie sur les routes, dans ces régions que j’affectionne particulièrement, sont autant d’occasions d’immortaliser les liens que je tisse avec leurs habitantes et habitants, de faire découvrir la richesse de leurs histoires, leurs vestiges et leurs traditions. Autant de moments fabuleux qui s’offrent à moi et me permettent de composer avec la palette des couleurs et des lumières de ces espaces infinis.
L’architecture est le reflet de toute civilisation. Elle ne représente pas seulement les bâtis mais reflète le détail de la sculpture, du dessin, de la peinture, des formes géométriques ainsi que le travail de bronze, bois et orfèvre qui vient la rehausser. Ma passion pour la photographie vient s’incruster en filigrane dans la beauté de ces détails. »
L’expo photo « Regards féminins sur l’Algérie » va s’installer dans les rues de Roubaix pendant le festival des Habitant.e.s du 16 au 20 août. C’est l’occasion de découvrir les styles architecturaux des différentes régions d’Algérie à travers le regard de photographes professionnelles ou amateures.
Agenda : une programmation triée sur le volet
Retrouvez ici les évènements que vous ont préparé les partenaires de « 2023, année des architectures du monde » pour la fin de ce premier temps :
Une cabane au bord de l’eau
Une cabane au bord de l’eau est une invitation à replonger dans les utopies architecturales de notre enfance. Construite en juin dans La Condition Publique par l’architecte sélectionné sur concours et quelques habitants, cette cabane faite de matériaux de réemploi est un réceptacle de tous les imaginaires. Ouverte sur la ville et sur le canal, elle peut avoir de multiples usages. Elle interroge le besoin de l’humanité depuis l’origine : celui de s’abriter et de créer des espaces délimités qui protègent. Cette cabane permet un regard nouveau sur notre territoire.
Inauguration de la cabane le vendredi 7 juillet au bord du canal, quai de Brest, rue Galilée.
Événement gratuit et tout public . Inscriptions et renseignements : infos@laconditionpublique.com
Mémoire de ma ville
À travers ses actions de médiation culturelle à Roubaix, l’association Détournoyment a rencontré de nombreux habitantes et habitants. Certains avaient connu des lieux roubaisiens transformés ou abandonnés : les musées La Piscine et La Manufacture, et l’ancienne maternité Paul Gellé. Suite à des ateliers d’écriture interrogeant cette architecture transformée, ils ont réalisé des courts métrages mettant en scène des témoignages d’habitantes et habitants sur l’histoire de ces lieux.
Projections du 16 au 20 août dans le cadre du Festival des Habitant.e.s, dans les quartiers Est. Informations à venir sur detournoyment.com
Événement gratuit et tout public . Renseignements : mediation@detournoyment.com