[Insertion] Résilience, l’entreprise qui (re)donne sa chance
Publié le 22 mai 2024|
Nous les avions rencontrés en 2020, dans l’un des bâtiments des anciennes usines de tissage François Roussel père et fils. Au cœur de la pandémie de Covid-19, d’anciennes couturières et des jeunes du quartier, s’étaient mis à produire à la chaîne des masques commandés par l’Etat. Quatre ans plus tard, l’atelier Résilience est de nouveau sous les feux de l’actualité. Il s’apprête à livrer une commande passée par Décathlon : 36 000 tee-shirts pour les bénévoles des Jeux Olympiques de Paris.
Jean Soufflet, directeur général, originaire de Roubaix, est ravi d’avoir développé son projet dans une ville en accord avec les 3 engagements de Résilience : social (insertion des personnes éloignées de l’emploi), sociétal (retour de l’industrie en France) et durable (réduction de l’impact environnemental de la production).
Son entreprise trouve de plus en plus d’écho chez des clients qui s’engagent dans une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Actuellement, en plus de la commande Décathlon, elle produit des pochons destinés à une célèbre marque de luxe. Une belle opportunité qui permet à l’entreprise de monter en compétence.
36 personnes employées
Rue de l’Industrie, 36 personnes sont employées : 30 pour les métiers de la confection, du contrôle qualité ou de la logistique, et 6 pour l’encadrement. La moitié est en CDI, l’autre moitié en CDD Insertion. C’est Cindy Hutcheon, directrice de l’atelier roubaisien, qui nous fait visiter les lieux et nous présente les différents postes. Sur le tableau des commandes à venir, une ligne nous attire le regard : la ville de Roubaix leur a commandé les sacs à goûter qui seront distribués à tous les écoliers du primaire en septembre.
Un suivi personnalisé
Orientés par France Travail, les employés en insertion signent des contrats allant de 4 mois à 2 ans. L’accompagnement n’est pas uniquement professionnel et se fait la plupart du temps en relation avec des structures roubaisiennes : le LAHO organise des cours de français, des ateliers numériques sont mis en place avec Le Fil de l’Epeule, la BNP Paribas a pu apporter son expertise pour la gestion d’un budget. La personnalisation des parcours d’insertion est au cœur du projet Résilience.
Amel, diplômé en génie civil dans son pays d’origine, a passé quelques années à s’occuper de ces enfants. Aujourd’hui, elle souhaite se reconvertir dans les métiers du textile. Zahia a un parcours dans l’animation et la couture. Elle a pu ici développer ses compétences et transmettre son expérience. Depuis 2020, 106 personnes sont passée par Résilience, dont 74 en sortie positive (emploi durable, emploi de transition ou formation qualifiante).
Crédit Photo : Anais Gadeau , service Communication, ville de Roubaix