Nous écrivons ces lignes au lendemain des élections législatives et, à ce jour, nous ne pouvons nourrir que des espérances. Mais les résultats à Roubaix sont clairs : non à l’extrême droite, oui à la République dans une ville clairement à gauche.
Nous avons un œil sur la politique en France parce que Roubaix en dépend pour la dotation de solidarité urbaine et la politique de la ville entre autres. Mais nous sommes aussi inquiets quant à l’avenir de Roubaix du fait d’une gestion municipale erratique.
Il y a des symboles qui paraissent anodins mais qui témoignent d’un certain laisser-aller. Quand les visiteurs de l’Hôtel de Ville viennent se photographier à côté du géant Pierre de Roubaix, il est difficile d’expliquer pourquoi la Ville de Roubaix laisse s’abîmer et se détériorer cette figure et donner une image dégradée de notre Ville. Et que dire de l’incroyable situation grotesque de la Banque de France, alors que c’est l’un des plus beaux bâtiments de notre ville ?
Nous espérons aussi que cette rentrée ne sera pas la dernière pour certains de nos clubs sportifs et de nos associations.
Incroyable cet imbroglio qui a causé tant de retards dans les versements des subventions votées en décembre et parfois encore attendues en Mai-Juin, sous prétexte d’un changement de logiciel de comptabilité…
En ces temps où la question de travailler ensemble sur certains sujets se pose et dans l’intérêt des Roubaisiens, nous avons soutenu les démarches entreprises concernant des dispositifs post émeutes avec notamment l’accroissement des activités proposées en été. Nous avons fait des propositions parce l’urgence l’imposait.
Aujourd’hui la méthode, l’écoute, le dialogue ne sont pas au rendez-vous, il suffit d’évoquer le rejet de nos propositions de bon sens sur les projets de rénovation Urbaine de l’Alma et de l’Epeule.
Cette majorité ouvertement divisée, sous la menace des jugements à venir sur des affaires dont les faits sont avérés, continue de faire comme si tout allait bien. L’arrogance et l’autosatisfaction, la surdité et le déni tiennent lieu de politique, ce qui désespère une administration sinistrée et des agents méprisés
L’intérêt général voudrait que la majorité change de méthode et écoute les habitants et l’opposition. La situation de la ville demande une nouvelle méthode, collective et démocratique. Il est temps que les forces vives de Roubaix s’engagent à coopérer pour rendre possible un Printemps Roubaisien.

Président : Tonino Macquet, Medhi Chalah,
Nadia Cattiaux et Michel David