Céline a commencé ses études en région parisienne avec l’obtention d’un BTS audiovisuel, qui lui a ouvert les portes de boîtes de production parisiennes, notamment pour travailler sur des séries d’animation. Retour à Lille et remise en question pour Céline au bout de quelques années : « J’avais besoin de mettre du sens dans mon travail. Je voulais me sentir utile, dans le domaine de la culture et de l’art. »

Bénévole dans une association en tant que professeure de danse, Céline en devient salariée dans le cadre d’un emploi jeune comme coordinatrice de la section danse, regroupant différentes disciplines. En plus de la danse, Céline est de plus en plus attirée par la culture urbaine et c’est naturellement qu’elle poursuit sa carrière au Centre socio-éducatif d’Hazebrouck, ville dont elle est originaire. Elle occupe alors le poste d’Animatrice d’Insertion et de Lutte contre les Exclusions (AILE). « Je considère que la culture constitue une des bases de développement de la personne pour s’épanouir dans la société. » sa mission consistait à suivre des jeunes dans leur pratique artistique et le développement de leur projet. Elle a monté un festival de Break avec un groupe de jeunes à New-York dans le cadre d’un voyage autofinancé pour aller à la découverte des précurseurs du break dance en 2010.

Des Flandres à la métropole lilloise

Après avoir passé le Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (DESJEPS), Céline poursuit son parcours à la tête du Centre Social d’Hazebrouck. Elle aura l’occasion de porter deux festivals d’art de rue – l’une de ses passions – : Hazebrouck ville ouverte et Les beaux Dimanches.

Fin 2021, « complètement par hasard », Céline voit passer l’offre d’emploi pour la direction de l’ARA. La deuxième fois qu’elle la voit défiler devant ses yeux via les réseaux sociaux. « Et pourquoi pas ? » s’est-elle dit. Quelques semaines et deux entretiens plus tard, Céline arrive dans la grande maison au 301 de l’avenue des Nations Unies pour diriger l’ARA. L’ARA, ce sont onze salariés permanents et trente musiciens intervenants. Elle incarne bien les valeurs du lieu qui prône l’esprit collectif et le travail collaboratif, le respect des cultures et l’égalité. Céline souhaite accentuer le travail autour de l’accessibilité du lieu et notamment la proximité avec les habitants. Céline souhaite aussi développer des projets hors les murs et généraliser les visites « métiers » dans les collèges pour faire découvrir aux élèves les pratiques musicales et les parcours professionnels possibles. « L’ARA, c’est plus de 250 adhérents, 60 créneaux de cours hebdomadaires et 1500 personnes touchées par l’action culturelle. »

Danse, musique et cuisine

Céline avoue exercer un « métier passion », ce qui ne l’empêche pas d’en avoir d’autres qu’elle réserve à son temps libre… à moins que ce ne soient les mêmes ? Céline pratique toujours la danse contemporaine et fréquente assidument les salles de spectacles comme le Colisée ou l’Aéronef pour écouter de la musique électronique ou assister à des représentations de danse ou de cirque moderne. Elle aime cuisiner. Ses spécialités ? « En bonne flamande que je suis, je me défends avec ma carbonnade maison. En grande passionnée de l’Asie, j’aime aussi concocter des Bo Bun. Nous organisons même des séances de cuisine en équipe à l’ARA avant chaque période de vacances scolaires. »

Et puis, Céline aime passer du temps en famille et partager des moments complices avec sa fille Zélie de 20 ans. Une vie bien remplie pour cette pétillante directrice aux grandes qualités humaines, qui croit profondément dans les valeurs du collectif. « J’aime l’humain et je crois qu’on apprend des autres. J’aime l’idée de grandir ensemble. »

Crédit Photo : Anais Gadeau, service Communication, ville de Roubaix