Le dernier Conseil Municipal avait été perturbé par une intervention militante du Collectif Alma, nous coupant la parole. Le dernier XXL Roubaix s’enferme dans le déni et l’obstination « tout va très bien Madame la Marquise » … » un iceberg ? où ça un iceberg ?
Le résultat de cette polarisation est la montée des périls et des tensions. Chaque jour nous le confirme.
Notre groupe, comme d’autres, l’a dit et redit : le refus du Maire d’actualiser le projet met tout le monde dans un cul de sac. Qui croit un instant que les « incidents « vont s’arrêter par miracle et que la Police aura les moyens d’être présente pendant toute la durée du chantier ? Qui ne mesure pas les sentiments d’une jeunesse sans droit de cité et constamment prise en otage d’un projet absurde ? Qui a intérêt au clash ?
Combien de fois avons-nous dit que faute d’un plan effectif (et non pas sur le papier) de gestion urbaine, la population ne pourrait adhérer à ce projet ? Or on voit bien ici que l’absence de chauffage dans plusieurs appartements, quelle qu’en soit la cause, l’absence de bonne information sur la vie du chantier, ne peuvent que conduire au chaos.
Il y a une seule solution et elle est urgente : une discussion pragmatique entre le Maire, l’ANRU, l’opposition et ĹES organisations collectives des quartiers pour produire vite un avenant qui revient sur une partie des démolitions, qui lui substitue un plan d’excellence énergétique, qui sauve le patrimoine et gère réellement le quotidien des habitants. Ce plan de sortie, nous l’avons.
De même sur le quartier de l’Epeule, il est encore temps de revenir sur la démolition des courées, de 2 immeubles de la rue qui ont valeur de patrimoine et d’une partie de l’ensemble des « trois arbres », projets sans aucune nécessité urbaine …
Adapter le projet aux enjeux de la transition, sauvegarder le patrimoine qui l’âme de la ville, arrêter de démolir les logements viables alors que la crise du logement est sans équivalent, ce n’est pas renoncer aux objectifs de ces projets de rénovation urbaine, au contraire, ce n’est pas perdre la face mais éviter le pire qui arrive. Il y aura le temps de la campagne, pour l’instant nous avons en tête l’intérêt général.
Il est temps que l’État prenne la main et que le Maire change de posture. Chacun est prévenu et mis devant ses responsabilités. Nous prenons les nôtres.

Président : Tonino Macquet, Medhi Chalah,
Nadia Cattiaux et Michel David