Dans un article la Voix du Nord, en novembre 2024, on lit que le « non recours au RSA continue d’augmenter, selon l’alerte du secours catholique.
36% des nordistes, éligibles RSA, ne perçoivent pas ce revenu auquel ils ont droit. Ce sont des ménages avec enfants ou des couples sans enfants, des mères ou des pères isolés, des femmes et des hommes seuls
La raison en est simple : il faut faire les premières démarches en s’inscrivant sur un ordinateur. Ah ! les démarches numériques qui tuent à petit feu les plus démunis.
Nous n’avons pas les chiffres précis sur tellle ou telle commune mais pas besoin d’être devin pour savoir que beaucoup de Roubaisiens et de Roubaisiennes sont aussi les victimes d’une administration outrancièrement numérisée.
ET dire que depuis des mois, le groupe Roubaix en Commun alerte sur la destruction des services publics et dernièrement, ce sont les services du Centre Communal d’Action Sociale devenus dématérialisés en grande partie.
Vous souvenez-vous, lectrices et lecteurs de notre article intitulé « l’abandon des plus précaires par le CCAS de
Roubaix », paru dans votre magasine ROUBAIXXL en novembre 24 ? Pour rappel, depuis le 1 er octobre 2024, les centres CCAS des quartiers de l’Épeule, Fourmies et Trois ponts subissent un coup d’arrêt important dans leurs actions au bénéfice des plus précaires. L’ouverture, alors hebdomadaire, se réduit désormais à un jour et demi par semaine, forçant les plus vulnérables (personnes en situation de handicap, personnes âgées, en difficulté ou en grande précarité) à constituer leur dossier en ligne.
Oui ! Le maire et son adjoint à la fois à la santé et président au CA du CCAS de Rbx, ont tous les deux eu l’idée diabolique de créer une plateforme téléphonique contraignant les centaines de citoyens fragiles à appeler pour avoir un rendez-vous au CCAS du Centre.
La raison ? Economiser pour payer les dettes du CCAS.
La décision impopulaire du maire et de son adjoint à la santé crée déjà plus d’inégalités sociales à l’accès aux droits les plus élémentaires. Quand on est très fragilisés, qu’on ne parvient même plus à payer son loyer, en raison d’accidents de la vie, quand on a utilisé les chèques octroyés par la
Commission de secours du CCAS (180 euros en moyenne par an), quand on a tenté d’obtenir un rendez-vous sur la plateforme téléphonique pas toujours accessible et qu’on attend ensuite plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour se rendre au rendez-vous donné par le standardiste CCAS, c’est juste marginaliser et abandonner davantage des centaines de personnes roubaisiennes.
La dématérialisation des services du CCAS de Roubaix amoindrit les plus précaires.
C’est une FAUTE.

Karim AMROUNI, Nadia BELGACEM, Christiane FONFROIDE,
Dogan KACMAZ et Sadia PAMART, Présidente du groupe
Roubaix en commun