Il y a Mayotte qui nous montre ce qui se passe quand un évènement climatique majeur rencontre l’extrême pauvreté de ce département français.
Evidemment, Roubaix n’est pas Mayotte, la pauvreté y est réelle sans atteindre une telle ampleur et la probabilité d’un cyclone de cette force y est nulle.
N’empêche que c’est une illustration de l’injustice écologique.
Les premières victimes du dérèglement climatique sont celles et ceux qui en sont les moins responsables.
Et ils seraient aussi les plus pénalisés d’une transition qui serait aveugle aux différences sociales.
Cela est mis en avant pour refuser toute mesure écologique et s’opposer à ce qui est alors appelé «écologie punitive», il y en a donc pour se préoccuper soudainement et en toute hypocrisie du sort des plus défavorisés qu’eux.
La solution est pourtant simple. Pour qu’une transition soit acceptable car juste, ce sont ceux qui contribuent le plus à la crise écologique qui doivent modifier le plus leur comportement et en payer le prix, la clef est dans la réduction des inégalités.
Cela semble logique mais les sociétés fonctionnent plus sur la contradiction des intérêts que sur une logique abstraite et tout cela est aussi question de rapports de force.
C’est dire que répondre à l’urgence écologique comme à l’urgence sociale exige mobilisation.

Christian Carlier – Europe Écologie Les Verts (EELV)