Le bonheur selon Jean-François Réant
Publié le 28 mars 2017|
Jean-François Réant rêvait d'un lieu exceptionnel pour y accomplir son projet immobilier. Il l'a trouvé au cœur de Roubaix, sur le site de l'ancienne usine Westaflex, entre la rue de Lannoy et le boulevard de Reims.
En 2004, il y a installé son entreprise, spécialisée dans la fabrication de décors pour les boutiques de grandes marques (Aubade, Cache Cache, Rouge gorge, Tartine & Chocolat, Célio…). « L’ancien maire de Roubaix René Vandierendonck et moi déjeunions dans le même restaurant. Le patron nous a présenté l’un à l’autre. Nous avons évoqué mon projet. Il a été séduit et m’a parlé d’une friche industrielle qui se libérait à deux pas… » Jean-François la visite et tombe immédiatement sous le charme. « 4 500 m2 d’entrepôts industriels qui ne demandaient qu’à être exploités, vous imaginez ! » Un peu à l’étroit dans son atelier de la rue Rouget de Lille, il saute sur l’occasion et déménage son activité rue Rosa Bonheur. À l’époque, son entreprise compte une soixantaine de collaborateurs. « Nous ne sommes plus que cinq aujourd’hui, commente Jean-François. L’espace est devenu trop grand et certaines sociétés à qui je louais les cellules voisines ont disparues ». Il saisit l’opportunité et décide de concrétiser son projet de village.
Si l'amour dure trois ans, celui que Jean-François Réant file avec Rosa Bonheur en aura bientôt quinze.
Changement de décor
Atelier, stockage, commerce ou logement… tout est permis à condition d’avoir un peu d’imagination. « Chacune des 35 cellules viabilisées sera livrée dans son jus, annonce Jean-François. L’idée c’est d’offrir à chaque acquéreur un espace indépendant adapté à ses besoins ». Clé de voute de son projet, la rue Rosa Bonheur. Une large coursive intérieure dotée de places de parking où les véhicules pourront circuler. Un lieu écologiquement et économiquement responsable proposant une vraie mixité, favorisant le mouvement, l’échange et la rencontre. Dans ses rêves les plus fous, il envisage de végétaliser la toiture, d’y planter un potager ou pourquoi pas d’aménager un jardin tropical à l’intérieur. « Ce qui est sûr, c’est que les locaux auront une connotation artistique ! », précise Jean-François qui a sollicité les élèves de l’ESAAT pour penser l’aménagement de la rue intérieure. On ne se refait pas !
Marie-Rosalie Bonheur, dite Rosa Bonheur, est une artiste peintre et sculptrice française du XIXe siècle spécialisée dans les scènes de genre et la peinture animalière. On a coutume de l’associer aux débuts du féminisme.
L’autre passion de Jean-François Réant, ce sont les tubes en PVC qu’il compresse depuis l’âge de vingt-deux ans pour former du mobilier (tables, chaises, guéridons, bureaux, fauteuils…) et des sculptures pop art. Des créations aux lignes arrondies et colorées, auxquelles il donne vie grâce à une technique toute personnelle de « contor pression ». Une passion artistique pour le volume pas très éloignée finalement de son activité de création de décors.
Les coups de cœur de Jean-François Réant
Le Beau Jardin au cœur du parc Barbieux. « Le restaurant jouit d’un environnement exceptionnel. Emprunter les allées du parc pour aller y déjeuner, c’est ma bouffée d’oxygène de la journée ».
Le Musée La Piscine. « Pas tant pour ses expositions que pour son architecture. Le bâtiment m’émeut beaucoup. Je le trouve fascinant ! »
La mixité roubaisienne. « Je ne suis pas Roubaisien d’origine, confesse Jean-François Réant. Roubaix est une ville tellement à part. J’adore l’atmosphère qui y règne, en décalage permanent ! »