Charlotte Hyest, fondatrice de L’Engagement Simone
Publié le 25 avril 2017|
Pour cette Normande d’origine, Roubaix est la ville de tous les succès : premier prix du Startup week-end social business, heureuse élue au concours de la Maison d’Alfred. Pas de doute ! Sa toute jeune startup sociale est en bonne route.
Bio expresse
1988 : Naissance à Vernon en Normandie
2006 : EFAP Lille
2010 : IAE Aix-en-Provence
2012 : Chargée de communication (Roquette)
2013 : Chargée de la quête nationale (Croix-Rouge)
2017 : Lancement de L’Engagement Simone
Vingt-huit ans seulement, mais déjà de riches expériences professionnelles et humaines au compteur ! Elles ont conduit Charlotte Hyest à créer L’Engagement Simone, startup de mécénat de compétences, flanquée d’une base line éloquente : « En route vers l’engagement social des collaborateurs ».
Du Vietnam à la Croix-Rouge
Rien ne prédestinait pourtant Charlotte, fille d’agriculteurs, à tracer son chemin dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. Elle s’était imaginé une carrière dans l’agroalimentaire… Fraîchement diplômée de l’EFAP et de l’IAE, elle entre d’ailleurs chez Roquette. Mais avant cela, la jeune femme alors stagiaire au sein de l’agence de marketing et de communication Sopexa prend son envol… international vers le Vietnam. « Une expérience professionnelle comme celle-ci, dans un pays où la culture est tellement différente de la nôtre, fait grandir plus vite. Cela suppose d’apprendre à se connaître soi-même pour mieux s’adapter à l’autre. »
Ces premiers jalons jettent aussi les bases de son futur engagement. Il se cimentera quelques années plus tard, à Bruxelles, où elle intègre le siège de la Croix-Rouge. « Ça a été pour moi une révélation ! Quand on se trouve dans une épicerie sociale, par exemple, on sait pour quoi on travaille. Cela donne du sens. » Chargée d’organiser les campagnes nationales de collecte de dons, charlotte s’occupe aussi du recrutement des bénévoles. Elle fait ainsi le lien entre le siège et le terrain, prenant conscience, au passage, « qu’il y a d’un côté, des associations à la recherche de bénévoles et, de l’autre, des personnes ayant du talent. Pourquoi ne pas créer des passerelles entre elles ? », se dit-elle. Les graines de L’Engagement Simone sont implicitement plantées.
Une ultime expérience termine de forger sa vocation et, plus encore, ses convictions personnelles : en 2015, au plus fort de l’afflux de migrants en terre hellénique, elle est envoyée en Grèce pour recueillir les témoignages des réfugiés et nourrir ainsi la connaissance des différentes organisations de la Croix-Rouge à travers le monde.
Rapprocher les entreprises et les acteurs sociaux
La suite se passe à Roubaix. Entre autres moteurs, la jeune femme se sent la fibre entrepreneuriale. Mais encore faut-il qu’elle s’en assure. L’événement roubaisien Startup week-end consacré au social business tombe à point. Charlotte y présente son projet de mécénat et de bénévolat de compétences né du constat que les associations ont des besoins et les citoyens des compétences. Le jury est conquis. Avec son équipe, elle obtient le premier prix.
Sans quitter la Croix-Rouge, elle postule alors à Ticket For Change. Cette structure accompagne dans leurs premiers pas d’entrepreneurs les porteurs de projets ayant un impact positif sur la société. C’est un nouveau succès.
En voiture, Simone !
Rapprocher les collaborateurs des entreprises et les associations du territoire en mettant les compétences des premiers au service du développement des secondes : c’est cela le mécénat de compétences et l’objet de L’Engagement Simone, la startup sociale lancée par Charlotte au début de l’année… à Roubaix, cela allait de soi pour la jeune femme attachée au dynamisme de la ville, à ses initiatives dans le domaine de l’innovation et à sa population cosmopolite. L’Engagement Simone a implanté son siège à la Maison d’Alfred, boulevard du Général Leclerc. On lui souhaite longue route.
LES COUPS DE CŒUR DE CHARLOTTE
La Maison d’Alfred où je suis accueillie depuis décembre 2016 dans un superbe espace de coworking. L’âme de cette ancienne maison de maître a été conservée. On y travaille en toute sérénité, dans un cadre idyllique et une ambiance chaleureuse.
Maisons de mode et tout spécialement leur Marché des modes. On y trouve des pièces uniques, œuvres de jeunes créateurs. Non seulement j’aime les porter, mais cela permet de soutenir la création. J’y venais déjà lorsque j’habitais Bruxelles.
La Condition publique : j’adore cette idée de transformer d’anciens bâtiments, de leur offrir une seconde vie et de mettre ainsi en valeur le patrimoine. Il s’y passe plein de choses et le lieu est riche de la mixité de ses publics. Le brassage des populations est d’ailleurs une caractéristique de Roubaix qui me plaît.