Florence Cortot, anesthésiste et humoriste au cordeau
Publié le 4 août 2017|
A 38 ans, Florence Cortot est anesthésiste à l’hôpital Victor Provo. Mais si la médecine est une véritable vocation, Florence cultive aussi l’art des bons mots et du one-woman-show. Anesthésiste et humoriste, et si c’était complémentaire ?
« Quand j’étais petite, j’avais envie de faire deux choses : étudier la médecine et faire du théâtre ». C’est ainsi que cette jeune brunette dynamique aux faux airs de Carole Bouquet résume ses deux passions. Baignée dans un milieu familial où faire des études est important, c’est en toute connaissance de cause que Florence s’engage à fond dans des études de médecine exigeantes. « Et ça m’a pris tout mon temps, jusqu’à ma thèse je n’ai fait que ça… » sourit-elle.
Deux facettes, deux Florence
Mais lorsque l’heure de la fameuse thèse sonne, « la boucle est bouclée » et Florence a furieusement envie de s’inscrire à un cours de théâtre. Ce qu’elle fait dans un cours lillois, et Florence commence à écrire des textes. En jeune médecin anesthésiste embauchée à Roubaix, Florence travaille beaucoup, à temps plein. Investie dans son métier autant que dans sa passion – à moins que ce ne soit l’inverse – , elle écrit des sketches qui prennent forme et évoluent jusqu’en 2014.
Médecin, humoriste mais aussi maman
En plus d’assurer au travail et de vivre sa passion, Florence mène sa vie de femme et met au monde trois petites filles âgées aujourd’hui de 8 ans, 5 ans et 7 mois. Comme toutes les femmes, elle compose et jongle entre toutes ses casquettes. Et s’en sort plutôt bien. Elle aime toujours autant son métier, et parvient grâce à sa ténacité à participer à une scène ouverte au Spotlight à Lille dès 2011. Et entre chaque passage, d’une année sur l’autre elle peaufine ses textes. Jusqu’en 2014 où trois de ses sketches marchent très bien sur scène.
Un metteur en scène désormais à ses côtés
Parce qu’elle estimait qu’elle tournait en rond, Florence décide de travailler avec un metteur en scène, Michael Dufour. Avec lui, elle travaille encore et encore sa gestuelle, les mimiques et le ton de ses personnages fétiches : une femme au très fort accent du Nord, une relookeuse, une jeune fille amoureuse de M. Pokora, une bourgeoise dont le fils part faire le djihad… « Mes textes ne sont pas politiquement corrects et j’assume » explique-t-elle. Rire pour ne pas pleurer, telle pourrait être sa devise et vu le fan club qui la suit déjà à travers ses prestations jusqu’au festival d’Avignon, nul doute que Florence pourra poursuivre dans cette voie. Tout en gardant la médecine, car elle aime son métier. Et la boucle est bouclée.
J’aime essayer de rire, sinon c’est désespérant.
Les dates clés de son parcours
Naissance : 1979
Début des études de médecine : 1998
Arrivée à l’hôpital de Roubaix en tant qu’anesthésiste : 2010
Premiers cours de théâtre : 2010
Première Scène ouverte au Spotlight : 2011
Les humoristes qui l’inspirent :
Chez les hommes : Pierre Desproges, Elie Kakou, Albert Dupontel, Elie Semoun…
Et parmi les femmes : Florence Foresti, Muriel Robin, Caroline Vigneaux, Virginie Hocq…