Récemment, un habitant du Briançonnais a été convoqué par la police pour avoir secouru, dans la montagne enneigée, une femme sur le point d’accoucher. Ailleurs, ce sont des mineur(e)s reconduit(e)s illégalement en Italie ou des bénévoles harcelé(e)s par les autorités. Par ces gestes, ces bénévoles sauvent aussi une part de notre dignité collective, en pratiquant le devoir de fraternité. Avec eux, en France, en Italie et dans le monde, nous nous revendiquons de cette solidarité à l’égard des réfugié(e)s. Leur engagement pointe l’insupportable grand écart entre les beaux discours, l’inhumaine répression et le délit de solidarité. Plutôt que de trier les réfugié(e)s et de criminaliser les bénévoles, le Gouvernement doit agir, à la mesure de la responsabilité de notre pays, dans les événements qui jettent des centaines de milliers de gens sur les routes dangereuses d’un exil contraint.

Christian Carlier, Myriam Cau, Slimane Tir, Tounès Rahim
pour le groupe “Ensemble, le pouvoir d’agir”