Pascal Sergent et son petit vélo dans la tête
Publié le 15 mai 2018|
Toute sa vie gravite autour du vélo depuis qu’il a 8 ans. Roubaix, sa mythique course, c’est toute la vie de Pascal Sergent. Le collectionneur prépare une exposition au Vélodrome couvert Stab les 23, 24, 30 juin et 1er juillet.
Plus féru de vélo que Pascal Sergent n’est pas encore né. De mémoire de Roubaisien, on n’a jamais rencontré de plus fervent passionné du Paris-Roubaix et de tout ce qui gravite autour du vélo. Et pourtant, toute cette vie dédiée au biclou débute sur un « accident ». « Je fouinais dans le grenier de mon grand-père. J’ai découvert des numéros de la revue Le miroir des Sports d’avant-guerre. Et j’ai plongé dedans. » Depuis, Pascal Sergent a publié plus d’une quarantaine de livres traitant du cyclisme et plus particulièrement de la Reine des Classiques. « C’est une course où tout peut arriver : des casses, des crevaisons, des chutes. C’est une course d’un autre âge qui n’a pas d’équivalent, analyse t-il. Même les Américains la regardent en direct, alors que ce n’est pas vraiment une nation de cyclisme. »
Il assiste à sa première arrivée au vélodrome à l’âge de 8 ans. Et depuis, il n’a manqué le rendez-vous qu’une seule fois, en 1999. La faute à un déplacement professionnel à l’autre bout du monde. « Lors de chaque arrivée, je suis pétrifié sur la pelouse. Quand je vois les hélicoptères qui survolent le vélodrome, les coureurs qui passent le secteur Crupelandt sur le grand écran, et enfin la clameur lorsque le premier franchit les portes du vélodrome. Rien que de l’évoquer, j’ai les poils qui se dressent. »
Le vélo, c'est une fête populaire
Le discours de Pascal Sergent est truffé d’anecdotes et de récits historiques, comme l’histoire de ce cycliste devenu fou après une course de plus de 100h, ou l’histoire du premier vélodrome roubaisien qui se trouvait à Barbieux. Au-delà du côté sportif, c’est le côté humain qui anime le passionné : « le vélo, c’est une fête populaire. Le public autour du vélodrome, les familles qui assistent au passage du Tour de France sur le bas-côté… L’essentiel de ma passion vient du rapport que j’ai avec les gens grâce au vélo. » Pour la rédaction de ses livres, il a rencontré grand nombre de champions avec lesquels parfois, il a lié de véritables liens d’amitié. Comme avec Léon Van Daele, plus qu’un ami, un membre de sa famille. « Je le considérais comme un oncle. En avril 2000, lors du Paris-Roubaix, il m’a demandé de passer chez lui. Il m’a donné son maillot de champion des Flandres de 1952. C’est un bout de tricot sans aucun intérêt. Mais c’est de l’histoire. Ce geste m’a touché, c’est certainement la pièce la plus sentimentale de ma collection. Léon est décédé 15 jours après. » Un maillot vert du Tour de France 1964, le fanion du vainqueur de l’étape Marseille-Carpentras de 1967, deux maillots certifiés de Fausto Coppi (il n’en reste que 3 en Europe), des lettre de Pierre Lagrange, des affiches, des journaux d’époque… Pascal Sergent détient une véritable collection (un tantinet envahissante) sur tout ce qui touche au vélo, au Paris-Roubaix ou au Tour de France. « Je souhaite tout récupérer. Je fais des ventes aux enchères, j’ai des correspondants partout dans le monde qui m’envoient des coupures de presse. Mais je vais arrêter d’en parler, sinon on est encore là jusque ce soir ! »
La dernière publication de Pascal Sergent
Après Carnet de route en 2018, le Roubaisien sortira en juillet 2018 un énième livre sur le monde du vélo. Cette fois-ci ce sera un dictionnaire qui présentera les champions et championnes du cyclisme français.
Sur le même sujet
Sur Twitter
Rencontre avec Pascal Sergent, le fou de Paris-Roubaix. Ce Nordiste connaît tout de l'Enfer du Nord et collectionne des milliers d'objets liés à la course.
— France 3 Nord (@F3nord) 5 avril 2018
►https://t.co/dxeqQiyKk5…/cy…/paris-roubaix… pic.twitter.com/n7m7pk4yH4