Chacun son Tour #4
Publié le 11 juillet 2018|
A quelques jours de l’arrivée du Tour de France à Roubaix, la rédaction de Roubaixxl.fr est partie à la rencontre de ces passionnés du vélo. Les journalistes sont revenus les carnets chargés d’anecdotes autour du vélo et de la course.
Quatrième étape de ce tour des anecdotes cyclistes : Henri-François Caudrelier, cycliste amateur et descendant d’un coureur professionnel, né en 1883. Le diplôme de son aïeul rappelant les 5 317 kms parcourus lors du Tour de France 1912, est accroché en bonne place dans le bureau du Directeur de Cabinet du Maire de Roubaix. Tout un symbole.
« Mon arrière-grand père, Emile Caudrelier a participé à trois compétitions cyclistes de renom. En 1911, il vit sa première classique sur le « Paris-Brest-Paris » en se classant 14e et l’année suivante, il ose se lancer dans la Grande boucle. En 1912, il part faire le Tour de France en « isolé » c’est-à-dire sans sponsor. Son diplôme remis par l’organisateur de l’époque, le journal L’Auto, témoigne de sa participation à l’épreuve reine. Et son classement fait la fierté de toute la famille depuis : 19e des « isolés » (et 38e au général) sur les 200 engagés alignés au départ! En 1913, c’est l’année du Paris-Roubaix, avec un vrai départ à Paris ! La Première guerre mondiale aura eu raison de son parcours professionnel mais les « Usines Caudrelier », près de Douai (59), continueront à produire des cadres pour cycles enfants/adultes de 1908 à 1960. En hommage à son grand copain, Maurice Garin, vainqueur du 1er Tour de France en 1903, les cadres étaient commercialisés sous la marque « Estafette-Garin ». Après mes modestes 70 km au Roubaix-challenge, j’ai publié nos photos côte-à-côte sur les réseaux sociaux en guise de clin d’œil à mon ancêtre qui nous a transmis la passion du cyclisme. »