André Decoster ou l’aventure du Busabiclou
Publié le 23 février 2018|
André Decoster est un Roubaisien convaincu que les modes de transport doux doivent trouver une plus grande importance dans la Métropole européenne de Lille. Une conviction qui l’a poussé à créer le Busabiclou, un bus qui permet de réparer son vélo. Et l’aventure ne fait que commencer…
Tout part de deux constats : il n’existe plus de garage à vélo à Roubaix alors qu’il y en avait 27 dans les années 50 ; dans les pays nordiques de l’Europe (comme les Pays-Bas par exemple), 27% de la population se déplace en vélo. Ils ne sont que 1,5% à le faire dans le département du Nord.
Alors oui, André Decoster aime le vélo, c’est certain : « j’ai roulé sur la course Lille-Hardelot et l’année dernière j’ai également pris les pavés pour le Paris-Roubaix Challenge. » Mais ce Roubaisien a également soif de création. Après avoir créé l’association Agriculture Sans Frontière (André Decoster est ingénieur agricole), après l’avoir gérée pendant 10 ans, il a eu besoin de trouver un autre projet. « Je me suis réveillé un matin et l’idée m’est venue, comme ça : il faut inventer un bus de réparation de vélo. »
Le Busabiclou roule pour la planète !
Première étape : trouver le bus. Et déjà, ce n’est pas une mince affaire. « Je n’imaginais pas le Busabiclou rouler au gazoil. Je devais donc trouver un bus roulant au gaz. Le Busabiclou œuvre pour la planète ! » Après de longues prises de contact avec différentes agglomérations, le bus est trouvé à Nancy. Il s’agit alors de le rapatrier à Roubaix. Passons rapidement sur un problème de boîte de vitesse obligeant le conducteur à ne pas dépasser le 60km/heure sur des routes de campagne. Un périple qui a rallongé le trajet de plusieurs heures…
Après quelques jours passés dans les ateliers municipaux, le bus stationne dans la rue couverte de la Condition Publique. Bichonné et redécoré par le collectif de graffeurs « Renart », le Busabiclou retrouve une seconde jeunesse et surtout, sera une vraie vitrine de l’ambition d’André Decoster : « ce ne sera pas seulement un atelier de réparation. Je prospecte dans les entreprises roubaisiennes, les écoles et même les institutions pour présenter le bus au plus grand nombre. Mon objectif est qu’il permette de faire de la prévention sur la protection de la planète et l’emploi de modes de transports doux ». André Decoster prend contact avec toutes les mairies du versant Est (pour commencer) de la métropole pour sillonner les marchés. Objectif : aller au devant des citoyens. « Je reçois un grand soutien de la Ville de Roubaix et de la Métropole Européenne de Lille. Ce sont les plus petites communes à la campagne qui se montrent les plus intéressées par le projet. » Un départ sur une quinzaine de communes avant de sillonner dans quelques mois toute la métropole ? Les paris sont lancés. Quoiqu’il en soit, le Busabiclou transformé en garage à vélo ne passera pas inaperçu et sera un ambassadeur de choc pour la sensibilisation aux modes de transports doux.
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En conf de presse dans un bus 🚌 ! C’est le projet #Busabiclou ! On en reparlera très vite... @roubaix @AlexandreGarcin @yanndefives @mstieven pic.twitter.com/NNPlwnrywo
— Stab Velodrome (@Stabvelodrome) 20 décembre 2017
Les premiers passagers du #Busabiclou à l'écoute de l'histoire du bus. #12hderoute #uneaventure. En attendant d'y ranger des vélos! Bravo #AndréDecoster, #EricDelbeke & IsabelleBras #Roubaix pic.twitter.com/6beNApTOcX
— Alexandre GARCIN (@AlexandreGarcin) 20 décembre 2017