Comment améliorer ses performances économiques en favorisant les actions en faveur du salarié, de la société et de l’environnement ? Grâce à la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). Le concept est de plus en plus adopté par les entreprises, soucieuses de partenariat gagnant-gagnant avec leurs collaborateurs et avec la planète.

« Les chiffres le prouvent : quand l’entreprise intègre la RSE, elle développe de meilleurs résultats », souligne Philippe Vasseur, ancien commissaire spécial à la revitalisation et à la réindustrialisation de la région et par ailleurs président de Réseau Alliances qui promeut ces pratiques, notamment à travers l’organisation chaque année du World Forum.

A Roubaix, la Gentle Factory est l’exemple même d’un projet de RSE en voie de réussir : cette marque du groupe Happy Chic (avec BizBee, Jules et Brice) imagine une mode responsable issue du « made in France », du recyclage et des matières biologiques. « La Gentle Factory a recrée un éco-système du textile durable : des collaborateurs enthousiastes sur le projet, des clients hyper-impliqués, un comité de partenaires-fabricants », résume Christèle Merter, directrice de la Gentle Factory.

Pour autant, remobiliser la confection française n’a pas été simple, le nombre de fournisseurs et fabricants français s’étant dramatiquement réduits face à la concurrence des pays à bas coûts de main d’œuvre. « Nous avons mis quatre ans pour reconstruire une organisation logistique française complète : nous sommes ainsi passés de 50 000 pièces produites à 250 000 cette année avec pour objectif d’atteindre 3 millions d’ici 10 ans », poursuit la directrice.

Le cercle vertueux s’enclenche : les clients sont satisfaits d’un achat qui a du sens, la production permet de créer des emplois en France et de reconstruire une filière (avec notamment de la formation), les matériaux utilisés et les acheminements plus courts permettent de réduire les impacts sur l’environnement : les piliers du développement durable sont bien réunis, dans leurs dimensions sociales, environnementales et économiques. Philippe Vasseur applaudit : « La RSE est bien dans cet esprit de lancer des mutations qui profitent au plus grand nombre ».

Pour Léonard Delcourt, adjoint au développement économique de Roubaix, ces rencontres économiques (avec notamment les événements organisés autour de la dernière braderie de l’art, au vélodrome couvert) permettent de « reconnecter le monde économique à la ville.»

Et le maire, Guillaume Delbar d’ajouter : « La municipalité est la pour faciliter les initiatives et connecter les entrepreneurs, en misant sur un public en reconversion : les nouveaux modèles de la mixité fonctionnent».