Christian Carlier – Février 2024
Publié le 25 janvier 2024|
Concertation, le grand malentendu
Sur le principe, rien de plus consensuel que la concertation, tout le monde est pour, dans la réalité, rien de plus frustrant, personne n’est satisfait.
Il y a confusion.
Pour les uns, il s’agit d’informer pour faire accepter des décisions prises.
C’est nourri par les appareils technocratiques qui revendiquent le monopole du savoir.
Pour d’autres, c’est le désir de l’individu ou d’un groupe qui prévaut.
C’est alimenté par tout ce qui permet la diversité des expressions et leur concurrence.
Il n’y aurait donc qu’une seule solution, celle des sachants ou celle de l’individu ou du groupe.
C’est l’impasse sur la contradiction des intérêts, la complexité des problèmes, le consensus, le compromis.
Alors justement qu’avec les crises écologiques, la mondialisation, la complexité s’accroit, que les certitudes s’effondrent.
Peux t on imaginer des dispositifs ouverts permettant réflexion, confrontation, partage des savoirs ?
C’est possible, la Convention sur le Climat fut un exemple abouti.
Ce qui a déçu, c’est que ses conclusions n’ont pas été reprises.
Car en démocratie la responsabilité de la décision repose au final sur les élus.
Il y a donc une nouvelle méthode à construire, enjeu à tous les niveaux de la mobilisation citoyenne et de la mobilisation électorale.
Christian Carlier – Europe Écologie Les Verts