[Commerce] Carlier Vogliazzo, plus qu’une épicerie… un voyage !

Il n’est pas encore 15h. Devant la boutique encore fermée, une poignée de clients attend avec impatience. Pour Thérèse par exemple, roubaisienne d’origine italienne qui vient tous les 15 jours depuis 1975, « c’est une adresse incontournable. » Les portes s’ouvrent et c’est la ruée vers les comptoirs de charcuterie et de fromages. Que ne ferait-on pour des superbes produits ? « J’ai déjà vu des personnes patienter 2h30 », raconte Cindy. Andiamo !* L’assistante du responsable adjoint, tel un guide touristique, nous entraîne à travers les rayons pleins de saveurs et de soleil.

Le paradis de la pasta et de la mozza

Les vins et liqueurs ? Le plus gros chiffre d’affaires. Les pâtes ? De toutes les formes, de toutes les tailles. « Nous conseillons les clients, selon qu’ils veulent des pâtes pour les soupes, pour bien accrocher la sauce ou pour surprendre leurs invités. » Plus loin, la tomate nous épate dans tous ses états : pelée, en coulis, pulpée avec ou sans pépins. Arrêt obligatoire devant le coin portugais et ses huiles d’olive. Et c’est reparti pour l’Italie, avec des riz à risottos. Dans les congélateurs, Cindy nous montre les fonds de pizzas à garnir. « Vous prenez du coulis de tomate cerise, un peu jambon et une belle mozza et le tour est joué ! » On aperçoit les arancini, ces boules de riz fourrées hyper gourmandes et tendance.

Plateaux festifs et apéros gourmands

Toutes les occasions sont bonnes pour venir « chez Carlier ». Le midi, les chanceux qui travaillent non loin de l’épicerie, viennent y garnir leur baguette avec de la charcuterie et du fromage… avec un peu de pesto ou une crème à la truffe, et voilà le sandwich le plus extra qui soit !

Il est possible de commander en ligne des plateaux pour une soirée ou une occasion spéciale. « La formule planche a connu un grand succès à la Saint-Valentin, commente Cindy. Des professionnels nous en commandent aussi, lorsqu’ils organisent par exemple des soirées dégustation de vins. »

La formule peut se décliner à l’infini et sur mesure si on le souhaite. Pour les baptêmes ou les mariages, on a vu des commandes pour 200 personnes. « Si vous souhaitez un plateau pour le week-end, n’hésitez pas à commander bien en amont », nous conseille-t-on.

Bouche à oreille 2.0

La réputation de la maison n’est plus à faire. Les clients n’hésitent pas à venir de loin. « Certains, en visite dans la famille, repartent chez eux après avoir fait le plein », sourit Cindy. Si le bouche à oreille a toujours fonctionné, aujourd’hui, il prend une autre forme. « Pour la vraie recette des pâtes à la carbonara, avec du guanciale et du pecorino, des influenceurs nous ont cités sur les réseaux sociaux. » Un coup de projecteur qui booste encore un peu plus cette institution déjà florissante. Chez Carlier Voggliazzo, vous trouvez non seulement des produits magnifiques (n’y allez pas le ventre vide), mais aussi des conseils de vendeurs passionnés. « Nous apprenons tous les jours en échangeant avec nos clients », se réjouit Cindy.

Une chose est sûre : en 72 ans, la 3^e génération à la tête de l’épicerie roubaisienne continue à écrire son histoire en s’adaptant en permanence. Une offre bio est proposée et de nouveaux produits rentrent régulièrement. Une boîte à suggestions permet de récolter des « souvenirs de vacances » des clients. Autrement dit, quand les clients découvrent un produit lors d’un séjour en Italie, en Espagne, au Portugal ou en Grèce, ils peuvent le suggérer. « Monsieur Carlier, qui gère le sourcing, prend alors contact avec le producteur pour envisager de le proposer en magasin. » Ainsi y aura-t-il toujours de belles maisons à découvrir, un monde de saveurs et des voyages à déguster.

[Photos : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix]

* Allons-y !