Dénoncer les violences intrafamiliales au travail
Publié le 17 avril 2025|

Le Centre Hospitalier de Roubaix a mis en place un groupe de personnes référentes, formées pour accompagner des salariées victimes de violences intrafamiliales à briser le silence. Ce dispositif, appelé Daphné, fait des émules et va s’étendre à 15 structures de la métropole lilloise.
« L’hôpital, c’est 3300 agents. Repérer les violences intrafamiliales dont peuvent souffrir nos salariées relevait à la fois de l’évidence de par les valeurs qui nous animent. Il s’agissait aussi d’une exigence car le lieu de travail est souvent le seul lieu sécure d’une femme qui subit des violences chez elle. », explique Guillaume Couvreur, DRH de l’hôpital et pilote du projet.
Le premier objectif est de « marteler » en interne afin de libérer la parole et briser le silence.
Ensuite, 1 300 hospitaliers ont été formés au repérage et à l’accompagnement des personnes victimes, cela a permis de faire remonter un nombre plus important de situations. Cela aide également les collègues en position d’aidant d’agent victimes à adopter la bonne posture.
Plusieurs actions concrètes ont été déployées : des logements d’urgence sont disponibles pour accueillir des victimes, ainsi que des places en crèche ou en pédiatrie pour accueillir les enfants. Des psychologues et des assistantes sociales en poste à l’hôpital sont également disponibles pour les recevoir, de façon totalement confidentielle. Un système de bourse de congés solidaire a été instituée dont peuvent bénéficier les salariées victimes.
Le groupe de travail Daphné (du nom d’une muse poursuivie et harcelée par Apollon) a fait des émules auprès de 15 structures (entreprises privées, structures publiques et associative) du territoire. La charte Daphné a été signée le 8 mars dernier, date symbolique pour la défense des droits des femmes.
Photo : Lucas Demoor, service Communication, ville de Roubaix