Femmes d’honneur – Femmes à l’honneur
Publié le 25 février 2021|
Femmes en uniforme, femmes sur le front au quotidien, femmes de tête et de caractère aux parcours exemplaires… A l'occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, le 8 mars, la Ville de Roubaix fait le choix de récompenser des femmes remarquables, à travers un Trophée, des vidéos, des portraits-photos. Une première !
Margaret Connell,
Adjointe au maire en charge de la sécurité, de la tranquillité publique et des affaires militaires
« L’égalité homme/femme on en parle beaucoup, des mesures sont prises pour rappeler que la femme a sa place à tous les niveaux de notre société.
En 1983, il y avait une timide avancée pour les élections municipales, j’ai eu la chance d’être sur la liste de M. Diligent, avec quelques femmes. Nous étions un « quota ». Il y a encore beaucoup à faire pour que personne ne s’étonne de voir une femme à un poste de commandement, voici quelques exemples : Martine Montiel, Commissaire de police 1ère femme à la tête de la police judiciaire à Paris, Chantal Desbordes 1ère femme Amirale, Claudie Haigneré médecin 1ère femme française à aller dans l’espace, Dominique Arbiol Générale, 1ère femme à prendre la direction de l’Ecole de l’Air. Toutes des pionnières !
Dans notre ville, le Centre d’Incendie et de Secours est dirigé pour la première fois par une femme Commandant qui a commencé « au bas de l’échelle » des grades. Au SDIS59, la féminisation est un sujet important. Des femmes ont été commissaires adjointes au Commissariat Central de la police nationale. Dans un avenir proche, pourquoi pas une femme à sa tête ?
Les femmes sont également à la police municipale et sur le terrain. Ce sont des professionnelles de grande qualité, et j’espère que dans les futurs recrutements nous aurons des candidates.
Mettre à l’honneur des femmes « locales », c’est aussi rappeler aux jeunes filles de notre ville que tout est possible.
Félicitations Mesdames, vous qui êtes aussi parfois des mères et des épouses, d’avoir ouvert des portes qui sont restées longtemps fermées. »
A la rencontre des 7 femmes mises à l’honneur
Agnès Piat, cheffe de service à la police municipale
Agnès, 38 ans, a su très jeune qu’elle voulait entrer dans la police. Une véritable vocation pour celle qui dirige, après 18 ans dans la police municipale de Roubaix, pas moins de 70 agents. Servir ? Répondre aux attentes des Roubaisiens et contribuer à améliorer leur cadre de vie et baisser le sentiment d’insécurité ? Un devoir !
Il y a 20 ans, être une femme policier c'était compliqué, aujourd'hui non, question de génération. C'est un métier passion, multitâche, grâce auquel on apprend tous les jours. Si on a envie, il faut y aller et donner son maximum !``
Delphine Loiselle, opératrice vidéo au Centre de Supervision Urbain (CSU)
Delphine, 36 ans, ne se destinait pas à un métier dans la sécurité. Auxiliaire de vie sociale, la jeune femme a envisagé d’être secrétaire médicale. C’est par hasard qu’elle est entrée au CSU, devenant la première – et pour l’instant la seule – femme de ce service.
Je surveille Roubaix avec les caméras, une mission qui vient en soutien des enquêtes de police... Il n'y a pas de journée-type et c'est ce qui me plaît ! Je suis fière de cette récompense, qui prouve à mon fils que les femmes peuvent faire autant que les hommes.
Yasmina Kernab, chargée de Partenariat et de la Sûreté chez Lille Métropole Habitat (LMH)
A 52 ans, Yasmina est la maman comblée de quatre jeunes femmes et une professionnelle accomplie. Des études reprises sur le tard, un master de droit, une expérience de médiatrice familiale enrichissante, un mandat local d’élue à la prévention… son parcours force l’admiration. Une femme de réseaux, de coeur et de conviction.
Je n'ai pas dû faire mes preuves en tant que femme dans mes missions, qui sont pourtant prenantes. Nous les femmes, nous pouvons tout concilier. Nous sommes compétentes pour travailler dans tous les domaines. Mesdames, faites-vous confiance !
Virginie Truffin, gardienne de la Paix – Police nationale
Virginie, 45 ans, a le sourire épanoui de celles qui ont trouvé leur voie. Etre policier, c’est ce qu’elle voulait dès ses 18 ans. Une première expérience comme adjoint de sécurité confirme son choix. En 2002, elle intègre la police nationale. Depuis, la maman de 3 enfants se réalise pleinement, avec pour objectif de devenir officier de police judiciaire.
Nous sommes de plus en plus nombreuses à avoir envie d'aider les autres en faisant ce métier. Etre à l'écoute, c'est la priorité de notre mission. Une femme apporte de l'apaisement sur les interventions et une écoute attentive pour les victimes.
Saloua Zarraa, médiatrice de la Ville dans les Quartiers
Saloua, 56 ans, est médiatrice depuis un an et demi seulement, la première embauchée par la Ville. Le contact avec les gens elle maîtrise et adore ça ! L’ancienne commerçante s’est reconvertie, mais n’a rien perdu de sa « tchatche ». Un atout énorme sur le terrain. Saloua, très attachée à Roubaix et aux Roubaisiens, prend sa mission très à cœur.
J'adore aller à la rencontre des gens dans le quartier, écouter les personnes âgées, donner des conseils aux jeunes... Je pourrais être leur mère, leur sœur, leur tante… Parce que je suis une femme, il y a du respect.
Anne, commandante Sapeur-Pompier
Anne, 48 ans, dirige le centre de secours de Roubaix depuis bientôt trois ans. Un retour aux sources pour cette maman de deux enfants, qui y a débuté sa carrière en 1993 comme lieutenant stagiaire. Et pris conscience que ce beau métier était fait pour elle.
C'est un métier rude au quotidien, mais son côté merveilleux c'est de porter secours, voire de sauver des vies. C'est un métier qui a du sens. Il n'y a pas de métier d'homme. C'est l'envie qui fait la différence.
Karima Benarab, placière à la Brigade des marchés de la Ville
Vous l’avez peut-être croisée au marché, prête à dégainer sourire et tickets aux commerçants non-sédentaires. Karima, 32 ans, est la seule placière de Roubaix parmi une équipe d’hommes. Ancien agent verbalisateur Parcogest, cette maman de deux enfants a appris son métier « sur le tas ». Aujourd’hui, chacun s’accorde à dire qu’elle « gère ».
J'ai le contact facile avec les Roubaisiens, que je connais bien. Les commerçants m'ont vu arriver avec surprise et des doutes… Mais j'ai su m'imposer et me faire apprécier. Il faut avoir du caractère.
Découvrez les portraits en vidéo sur www.ville-roubaix.tv
Fatiha Ouali :
Fatiha Ouali fait la couverture du magazine. Elle a participé à la semaine paralympique à l’école Pierre de Roubaix. Femme d’honneur qui mérite bien aussi d’être mise à l’honneur, Fatiha Ouali a remporté onze titres de championne de France de marche athlétique et détient trois records de France
3 questions à Christian Belpaire,
directeur Prévention, Sécurité, Tranquillité publique
Vous avez initié ce nouveau trophée qui distingue des Roubaisiennes.
Qu’elle est l’idée de départ ?
L’origine du projet, c’est la volonté de rappeler l’égalité hommes/femmes dans notre société, en mettant à l’honneur des femmes qui exercent des métiers dans la prévention ou la sécurité. Ce sont des métiers que l’on a tendance à considérer encore comme des « métiers d’hommes », des métiers à risques, dangereux parfois… même si les mentalités évoluent.
En quoi les sept femmes que vous avez décidé de récompenser sont-elles
exceptionnelles ?
elles exercent des métiers déjà difficiles pour des hommes, et elles le font avec passion, en réussissant à concilier leur vie professionnelle avec leur vie de femme, de compagne voire de mère. J’ai beaucoup de respect at d’admiration pour elles. Ce sont de véritables héroïnes du quotidien, qui font preuve de dynamisme et de détermination sur le terrain. Les femmes apportent un style apaisé dans ce genre de mission qui nécessitent de la fermeté, et non de la brutalité. Leur façon experte d’envisager la place de la femme dans l’espace public en général est très enrichissante. On a besoin de ce regard féminin sur la ville et sur la vie.
Ce trophée est-il amené à être pérennisé ?
En effet, cette édition pourrait être la première d’une série. La société évolue et cela me rend optimiste, mais je me dis que ce sera une vraie réussite quand nous n’aurons plus besoin de ce genre de mise en lumière. Avec ce prix, nous contribuons à notre échelle à faire bouger les lignes. Il permet de récompenser des femmes, mais aussi de valoriser des parcours et donc de susciter peut-être des vocations.
Sur le même sujet
Sur twitter
C'est la semaine Olympique et Paralympique ! Ici à l'école Pierre de #Roubaix, où Fatiha Ouali, championne de marche, échange autour de l'esprit olympique en classe avec les enfants 🥇
— Ville de Roubaix (@roubaix) February 2, 2021
"Roubaix, #TerreDeJeux2024 ➡️ https://t.co/cq6oJtFW0m 🥇 #SOP2021 #Génération2024 #Paris2024 pic.twitter.com/ZFfYENWdCg