« La Loi Labbé, ou loi ‘0 Phyto’, interdit depuis janvier 2017 l’usage des produits phytosanitaires (pesticides et désherbants) sur les espaces verts ouverts au public. C’est avant tout une loi de santé publique, car une exposition régulière à ces produits est dangereuse pour nous. La Gestion Différenciée nous a permis de nous adapter à ce changement conséquent, en proposant d’autres moyens pour gérer le végétal ».

En juillet 2022, la Loi Labbé s’étend à certains sites spécifiques qui faisaient exception dans la version de 2017, comme les cimetières et les espaces sportifs. La gestion différenciée s’étend donc aujourd’hui à l’ensemble des espaces verts de la ville et les nouvelles pratiques d’entretien (tonte plus haute, prairies fleuries, espaces fauchés 1 à 2 fois par an seulement…) font désormais partie du paysage.

En plus de limiter la pollution de l’eau, des sols et de l’air par les produits chimiques, la Gestion Différentiée permet aussi de favoriser la biodiversité au sein de la ville. « En adoptant une gestion plus naturelle, nous faisons en sorte de mieux respecter les cycles de vie de la flore et de la faune urbaine. Cela ne concerne pas que les milieux herbeux, mais aussi les arbustes et les arbres qui sont très importants pour la faune », poursuit Manon. Par exemple, le service espaces verts évite autant que possible la taille des haies à la belle saison, période de reproduction des oiseaux, et favorise la floraison des arbustes et des lierres pour les pollinisateurs (abeilles, papillons…).