Groupe Gauche Républicaine et Sociale – Avril 2025
Publié le 27 mars 2025|

« Ensemble, refaire la ville » Roubaix contre-exemple.
Le rapport «Ensemble, refaire la ville» a été publié le 18 février 2025.
Ce rapport reprend l’esprit du rapport Borloo, massacré par le Président de la République, et préconise un nouveau programme de renouvellement urbain en 2025. Sacrée ambition !
Il recommande de nombreuses mesures dont plusieurs retiennent notre attention :
1/ Faire évoluer la convention pluriannuelle de renouvellement urbain vers un contrat d’objectifs facilitant l’adaptation de la programmation à la maturité, l’évolutivité et la temporalité spécifique de chaque projet et consolider un dispositif d’évaluation en continu des projets. Intégrer à ces objectifs l’évaluation du coût carbone des projets ;
2/ Conditionner l’allocation et le versement des financements de l’ANRU à la signature et à la mise en oeuvre par les porteurs de projet d’une charte de la co-construction avec les habitants ;
3/ Faire évoluer les financements de l’ANRU pour mieux accompagner les interventions en faveur de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique, en ciblant le recours aux démolitions sur les seules justifiées par les enjeux urbains, techniques ou environnementaux.
Sacrée ambition, en effet !
Ces recommandations apportent la preuve que ceux qui s’opposent aux Projets roubaisiens ont raison. Pas de dangereux contestataires mais au contraire de fins connaisseurs de la réalité et des impasses des politiques publiques..
La ville de Roubaix aurait pu être un précurseur de cette méthode préconisée. La ville de Roubaix aurait pu être un précurseur de cette méthode
préconisée. La majorité municipale sourde a choisi d’être le dinosaure d’une méthode obsolète. On fera cours demain en prenant pour exemple de ce qu’il ne faut pas faire les projets de rénovation de Roubaix.
Le maire de Roubaix avait engagé des négociations avec l’opposition, à la demande de celle-ci, afin de produire un avenant qui permettrait de sortir des impasses du projet. Après plusieurs rencontres qui laissaient espérer un accord, le Maire a finalement coupé court en rejetant toute conversion de démolitions en réhabilitations, sous le prétexte que ce serait impossible dans le planning imparti et dans l’enveloppe financière attribuée.
Comme élus sociaux démocrates, favorables au dialogue et partisans de la négociation, nous avions l’espoir de sortir de l’impasse. Nos propositions ne bouleversaient pas l’équilibre général des projets et permettaient de faire revenir la sérénité.
Les élus du Parti Socialiste ont demandé que soit mise en place une mission flash visant à vérifier la faisabilité de ces changements. Il n’a pas été donné suite à cette proposition. Le résultat, nous pouvons l’annoncer : ça va couter cher, les difficultés de mise en oeuvre du chantier vont faire perdre de l’argent et du temps, et les risques de dérapage seront constants
On ne peut que s’étonner que l’ANRU, très au fait de la situation, laisse faire le contraire de ce qu’elle préconise.
Les opposants au projet continueront le combat, politique, médiatique, juridique, citoyen jusqu’à l’échéance électorale de 2026. Ce sera un combat sans merci face à une majorité qui a démontré sans retour possible sa malfaisance.
Mehdi CHALAH, conseiller municipal, conseiller métropolitain ;
Nadia CATTIAUX, conseillère municipale ;
Michel DAVID, conseiller municipal ;
Tonino MACQUET, conseiller municipal
