Groupe Gauche Républicaine et Sociale – Avril 2025
Publié le 24 avril 2025|

À quand la tranquillité à roubaix ?
Force est de constater, aujourd’hui, que dans toutes les réunions ou manifestations où l’on se rend, les sujets liés à la sécurité et à la tranquillité publique reviennent sans cesse. Et plus encore lorsque les beaux jours arrivent, avec leur lot de nuisances.
Doit-on parler d’incivilités, d’irresponsabilité, de mépris même, quand le respect de la liberté des autres semble ne plus avoir de sens ?
Le devoir des pouvoirs publics est d’assurer à chaque citoyen un cadre de vie digne, sûr et serein. Or, à Roubaix, pas un jour sans rodéos urbains, pétards la nuit, agressivité au volant, délinquance routière, insultes. Le trouble à l’ordre public est devenu quotidien.
Ces dernières semaines encore, des accidents provoqués par la vitesse ou l’inconscience ont causé des drames dans la métropole lilloise. Pour beaucoup, conduire à Roubaix relève du défi : c’est le règne du chacun pour soi, où respecter les règles nous vaut parfois quolibets ou menaces.
Les Roubaisiens qui respectent la loi attendent des actes concrets. La mise en scène XXL orchestrée l’an dernier par le Ministre de l’Intérieur Gérald DARMANIN dans plusieurs villes, dont la nôtre, avec une opération spectaculaire de 24 heures, n’aura été qu’un coup de communication. Ce sont des moyens durables qu’il nous faut. L’État a trop longtemps déserté ce terrain.
La Ville de Roubaix doit assumer ses responsabilités. Une présence policière continue est attendue sur la Grand- Place. Les confiscations d’engins perturbateurs doivent être systématiques. En avril, un rodéo motorisé sur le perron de l’Hôtel de Ville a révélé notre impuissance : la police n’a parfois pas les moyens légaux d’intervenir sans risque. Il est temps de réaffirmer notre autorité collective.
Mais il ne s’agit pas uniquement d’ordre public. La tranquillité se joue aussi dans le quotidien : les dépôts sauvages, la saleté persistante malgré les efforts de Vivacité, les rues dégradées, l’entretien des quartiers. Ces signaux participent à une impression de relâchement général.
La montée de la précarité, du décrochage scolaire, de la pauvreté – notamment chez les plus jeunes – fragilise profondément le tissu social. Il est illusoire de penser que l’on peut rétablir l’ordre sans réparer aussi les injustices. L’insécurité sociale nourrit l’insécurité tout court.
Face à cette réalité, il faut une action globale : éducation, prévention, emploi, logement digne, services publics renforcés. C’est en restaurant l’espoir, en redonnant des perspectives, que nous construirons une ville apaisée.
Mehdi CHALAH, conseiller municipal, conseiller métropolitain ;
Nadia CATTIAUX, conseillère municipale ;
Michel DAVID, conseiller municipal ;
Tonino MACQUET, conseiller municipal
