La tranquillité publique est un devoir essentiel que doivent assurer nos gouvernants. Mais comme chaque année les mêmes nuisances se répètent et même empirent. Un phénomène saisonnier exaspère nos citoyens : les rodéos. Les machines trafiquées pour pétarader roulent dangereusement (pas de casque, code de a route bafoué), et provoquent les autorités et les passants. On voit que la loi anti-rodéos tant vantée par la députée LREM de la 8e circonscription est un échec ou un leurre. Certes le sujet est délicat car les interpellations peuvent provoquer des accidents et des regroupements hostiles. Que la police Municipale s’équipe d’un appareil à mesurer le bruit est une avancée, mais il serait peut-être aussi nécessaire de s’appuyer sur les citoyens pour géolocaliser en temps réel les engins afin de les arrêter, contrôler et confisquer au moment le moins dangereux, et coordonner les forces d’intervention et leur moyens techniques sur des opérations coups de poing spectaculaires. Mais y a-t-il assez d’agents pour exploiter les données ? Y a-t-il une véritable volonté de rétablir l’ordre ?
Et à quand une analyse dans la durée des effectifs de police effectivement présents sur le terrain ?

D’après un rapport récent du ministère de l’Intérieur, le constat est alarmant : le Nord et encore plus la métropole lilloise sont identifiés, du fait de la concentration urbaine et de la proximité avec la frontière, comme des secteurs de forte dangerosité, pour les agressions avec coups et blessures notamment. Et l’augmentation est préoccupante. A Roubaix il existe 70 points de deal avec une hausse des drogues dures et au vu de tous, y cmpris sous l’oeil passif des caméras. Des occupations d’espaces publics et des rixes de plus en plus violentes, des records de dossiers au Commissariat central de Roubaix pour des violences aux femmes et aux enfants. Avec un nombre total de 1 181 victimes en 2021 pour 98 828 habitants, Roubaix présente un risque d’être victime de coups et blessures de 11.95 pour 1000 habitants, soit 1.2%. Le Ratio nombre d’habitants, nombre de victimes classe Roubaix au 5e rang des villes les plus dangereuses en 2022, classement en hausse de 40 places sur un an, 45e en 2021.

Malgré quelques résultats bien médiatisés, tout ceci signe l’échec d’une stratégie fondé sur le « tout caméras » et le délestage sur la Police Municipale des taches qui relèvent de l’intervention de la Nationale. Absence de stratégie globale qui mobiliserait l’ensemble des acteurs.

Président : Tonino Maquet,
Mehdi Chalah, Nadia Cattiaux
Et Michel David