Groupe : Gauche Républicaine et Sociale – novembre 2022
Publié le 3 novembre 2022|
A propos de l'Alma.
Le dernier Conseil Municipal a mis en lumière la nécessité de reprendre partiellement le Projet de rénovation Urbaine de l’Alma. Trois points doivent être soulignés : la concertation n’a pas eu lieu, si ce n’est des séances d’information sur un projet qui a beaucoup évolué, il n’est pas certain du tout que le parc social de la Métropole ait la capacité d’absorber autant de relogements en respectant les attentes légitimes des locataires, la mise en place immédiate d’un plan de gestion urbaine de proximité, comme condition de réussite du projet et d’adhésion de la population.
Ce quartier souffre aujourd’hui d’une dégradation générale : grilles soudées pour casser les circulations, espaces verts transformés en dépôts d’ordure, logements extrêmement dégradés, boites aux lettres explosées, sols à nu sans revêtement, entre autres. Comment en est-on arrivé là ? La cause majeure de ce chaos est l’abandon manifeste des locataires par les bailleurs sociaux. Quand on laisse la moisissure envahir l’appartement, quand on ne répare plus les ascenseurs, quand on laisse le sol en friche, c’est une rupture du lien contractuel avec les locataires, c’est de la maltraitance.
Autre souci de colère et d’angoisse, c’est le déménagement, appelé relogement. Qui peut croire qu’on va trouver pour chacun une solution satisfaisante, sans éloignement et sans augmentation ? Qui peut dire comme c’est dit que ceux qui sont déménagés pourront à la fin des travaux revenir s’ils le souhaitent alors qu’il est programmé 480 démolitions, 390 réhabilitations qui vont bouleverser la taille des logements et seulement 90 constructions neuves ? il est encore temps, comme sur d’autres sites, de rédiger avec les locataires la charte de relogement.
Il est donc une bonne chose qu’un collectif se mette en place et il faut écouter ce qu’il a à dire.
Il faut un plan massif et immédiat d’amélioration de la gestion urbaine : il faut réparer, nettoyer, sécuriser. Si cette Gestion urbaine collective portée par les bailleurs, la MEL, la ville, l’État et les habitants ne se met pas en place, la période de démolitions verra l’aggravation des conditions de vie des gens.
Nous avons donc fait 3 propositions : écouter ce qu’a à dire le « Collectif anti-démolition », rédiger une charte de relogement avec les locataires, lancer tout de suite un plan de gestion urbaine pour améliorer le quartier. On nous a répondu qu’on n’en faisait pas de propositions… Cynisme ? Amateurisme ? On joue avec le feu. Nous appelons l’ANRU et la MEL à rectifier le tir.
Président : Tonino Macquet,
Medhi Chalah, Nadia Cattiaux
et Michel David