L’inauguration des magnifiques équipements du Carihem dédiés au rugby a démontré la capacité de la ville à investir dans le sport. 5 M€ ont été mobilisés auprès de l’Agence Nationale du Sport, la région et le département, du fonds de concours de la Métropole. Bel aboutissement pour un club fondé par des militants laïques de l’éducation populaire, Gilette Mullie et Bernard Leroy.

Il ne faut cependant pas oublier les réalités, au-delà de l’effervescence de la World Cup : le RC Roubaix est le 3° club de la Métropole, après Marcq et Armentières, avec 300 licenciés, l’équipement majeur est le stadium et il ne faut pas oublier l’échec de Lille Métropole Rugby, qui montre que le chemin est ardu et qu’il faudra assumer son fonctionnement.

On peine à saisir la cohérence de la politique sportive de la ville. Si le Stab est un investissement majeur, équipement aussi porté par la Région et le Département, si beaucoup est fait pour le cyclisme et le tennis, si des travaux sont en cours au Parc des Sports, on a le sentiment d’une politique centrée sur des objectifs de rayonnement et de communication, courant plusieurs lièvres à la fois et peu investie dans les sports populaires et émergents.

D’abord, les crédits de fonctionnement restent désespérément insuffisants en comparaison de villes voisines, ne permettant pas un fonctionnement sécure et une montée en gamme. Il n’y a pas de stade de football digne de ce nom et l’athlétisme est abandonné. Pourtant le foot, le basket, le futsal, la boxe ou la lutte recèlent de nombreux champions issus des quartiers, portés par les clubs amateurs et leurs bénévoles. Mais rapidement les talents vont voir ailleurs pour disposer de possibilités plus étendues. Il y a 4 ans l’AFS était en division 1 avant de disparaître, aujourd’hui le rink-hockey accède au plus haut niveau.

Il faudra donc remettre à plat la politique sportive en associant les clubs et les pratiquants à la réflexion.

– Le parc des sports, en lien avec le Lycée Van Der Meersch, et le site du Carihem est un ensemble sportif conséquent et le second poumon vert de la ville. Un projet global doit être pensé qui équilibre les enjeux de prestige et la pratique populaire. Le Parc des Sports, fleuron du patrimoine, doit rester un lieu ouvert à la promenade et aux activités ludiques et récréatives

– Le pôle boxe, élargi au MMA, doit être consolidé dans une logique d’académie et d’incubateur.

– Et bien entendu, les efforts en direction des personnes porteuses de handicap, en faveur de toutes et tous, et au service de l’éducation et de l’insertion doivent être poursuivis.

Président : Tonino Macquet, Mehdi Chalah,
Nadia Cattiaux et Michel David