Les émeutes tragiques du début de l’été ont montré partout et à Roubaix les limites de la rénovation urbaine. Si l’amélioration physique des des quartiers apaisés si un puissant projet social n’est pas mis en œuvre.
L’objectif affiché de la rénovation urbaine est une plus grande mixité sociale pour réduire les effets négatifs d’une concentration des difficultés sociales qui favorise le repli et réduit les opportunités d’insertion. Cet objectif est en échec, les ghettos progressent et les écarts se creusent.
La politique de la ville est aujourd’hui dans l’impasse et la réponse semble de plus en plus sécuritaire, avec le rattachement du ministère de la Ville à l’intérieur. Que seront alors les nouveaux contrats de Ville ? Nul ne le sait.
Nous socialistes disons que la Politique de la Ville doit parier sur la participation citoyenne : il faut dépasser les faux-semblants qui fatiguent les militants et les concertations faussées. Il faut parier sur l’intelligence collective, l’expertise des habitants et leur envie de s’engager.

Nous socialistes disons que c’est à l’école que la mixité sociale est une nécessité et une condition pour la progression de tous.
Aussi nous proposons de faire d’un grand projet éducatif le centre de gravité du Contrat de Ville. En y incluant la petite enfance et le périscolaire. Favoriser l’éveil langagier et culturel le plus tôt possible et accompagner les familles vers l’école, qualifier les activités périscolaires par la formation et professionnalisation des animateurs, ce qui suppose leur sécurisation de l’emploi dans le cadre d’un véritable service public périscolaire.

Des moyens importants sont déjà mobilisés via la Cité Educative, mais la situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. Il faut changer les règles ; notamment la place importante de l’enseignement privé dans notre ville conduit à imaginer des coopérations inédites entre le public et le privé pour combattre la tendance à spécialiser certaines écoles dans la prise en charge des situations les plus difficiles. Par ailleurs, faire confiance aux équipes éducatives, c’est faciliter la mise en place de projets innovants. Notamment, les écoles populaire doivent pouvoir proposer des sections d’excellence ouverte sur la modernité.
Nous souhaitons une bonne rentrée aux élèves, aux enseignants et aux parents.

Président : Tonino Macquet, Mehdi Chalah,
Nadia Cattiaux et Michel David