Groupe : Gauche République et Sociale – Mars 2023
Publié le 23 février 2023|
Bilan de mi-mandat : rénovation urbaine et patrimoine, même combat.
On assiste à une régression majeure : la ville avait depuis l’an 2000 pris conscience de la valeur de son patrimoine industriel. Depuis 2020 notamment, sous couvert de « modernisation », c’est la destruction programmée au profit des promoteurs.
L’affaire de la rue du Château qui a vu la Ville se précipiter sans instruction sérieuse des enjeux patrimoniaux pour donner son accord aux promoteurs de Vinci Immobilier, pour liquider un témoin historique unique de l’histoire industrielle de Roubaix, est exemplaire de cette non-politique qui aboutit à la fois à une impasse et à un désastre.
Mais ce n’est pas un cas isolé : l’achat par la Ville d’un bâtiment rue du Général Sarrail à 4,6 millions €, pour y relocaliser les Archives Municipales qui sont entrain de moisir dans les caves de la Mairie. Bravo ! Mais la visite technique, après l’achat, montre que le bâtiment est inadapté ! Résultat : le projet de relocalisation qui devrait se faire comme prévu initialement sur le site de la Poste est reporté « à la fin du mandat ». Et la Ville se retrouve avec un bien sans objet.
Et on ne parle pas de tous ces travaux effectués en ville qui ne respectent rien, défigurant les façades, faute de contrôle.
La mobilisation exceptionnelle contre la démolition de la rue du Château ravive la conscience commune et portera on l’espère un coup d’arrêt à cette régression.
Mais c’est avec la rénovation urbaine que ce mélange assez fascinant de bricolage et d’arrogance prend un tour exceptionnel.
Pour ne parler que l’Alma, on est devant un problème considérable. Plus rien à discuter disent-ils !!!! assez discuté !!! on ne va prendre le risque de perdre l’argent quand même !
Comme si un programme aussi long et complexe n’était pas l’objet d’évolutions. Nous demandons des choses simples :
appliquer la loi Climat en produisant une étude d’impact carbone du scénario avec plus réhabilitations, appliquer le règlement général de l’ANRU en mettant en place un vrai comité de pilotage du projet avec les présence des habitants, et surtout un plan d’urgence de gestion urbaine et locative, nettoyer/réparer/sécuriser, qui doit s’étendre aux quartiers Nord.
Sinon, ce projet qui est nécessaire au regard de la dégradation du quartier va susciter des oppositions multiples, comme le journal Le Monde le relatait récemment, au risque d’être un chemin de croix pendant 10 ans… Et à la fin, tout sera à refaire.
Président : Tonino Macquet, Mehdi Chalah,
Nadia Cattiaux et Michel David