Il est vital de prendre en compte les urgences environnementales et leurs impacts pour faire évoluer les comportements individuels et collectifs, faire évoluer les pratiques et les politique publiques.
Chacun de nous peut en effet constater que la dégradation de l’environnement naturel va de pair avec la dégradation de l’environnement humain, qua la détérioration de la qualité de la vie humaine va de pair avec la dégradation sociale.
Les effets du changement climatique sont déjà sensibles ici à Roubaix, pour toutes et tous, à commencer par les plus démunis ; des canicules plus fréquentes et plus longues, à la fois la sécheresse et la multiplication des orages dévastateurs, l’envol du coût de l’énergie et donc des prix de la vie quotidienne…

Deux rapports ont été présentés récemment par la Ville : Développement durable et environnement ; Gaz à effets de serre émis par le patrimoine de la Ville.
Une politique à trop petits pas qui manque de conviction.
On y parle Zéro déchet, feuilles mortes, lieux Totems, connexions circulaires, menuiseries performantes dans les écoles, baisse de consommation de gaz et d’électricité dans les bâtiments municipaux, mise en zone 30, reprise de trottinettes par la MEL…

Tout ceci est nécessaire, utile, certainement efficace.
Mais nous voyons, dans le cadre de ces actions menées à très petits pas, une politique qui est beaucoup trop étalée dans le temps et qui manque terriblement d’ambition.
Nous considérons que la Ville de Roubaix doit très rapidement reprendre toutes ces questions de la transition et de la transformation écologique et sociétales, non pas comme de simples chapitres d’une action municipale, mais plutôt comme les questions essentielles placées au cœur de toutes les politiques de la Ville.
Faire de l’écologie de la vie quotidienne une préoccupation constante.

Il faut aussi regarder le positionnement de la ville de Roubaix sur ces questions, par rapport à d’autres grandes villes de la métropole, de la région et même en Europe.
Il est par exemple intéressant de constater que la communauté urbaine de Dunkerque est, dans notre région, la plus en pointe dans les actions que l’ADEME soutient au titre de la politique « Territoire engagés climat-air-énergie ». Roubaix peut s’en inspirer.

Ne peut-on pas mettre en œuvre, au XXIe siècle, une réelle politique de recyclage urbain et non une vision totalement archaïque digne du XIXe siècle avec un gaspillage de matériaux, d’énergie et, surtout, au détriment de la vie des habitants et contre leurs avis ?

Karim Amrouni, Nadia Belgacem, Christiane Fonfroide,
Dogan Kamacz et Sadia Pamart désignée présidente du groupe Roubaix en commun.