Cet été, les habitants de l’Alma, les Roubaisiens dans leur ensemble, attendaient la décision du Tribunal administratif, suite à la demande de référé déposé par le collectif des habitants contre le permis de démolir accordé par la municipalité pour des logements sociaux récents, en bon état et bien pensés pour le bonheur des familles.
Lors du conseil municipal de juillet 2023, le groupe Roubaix en Commun était intervenu pour réaffirmer son incompréhension face à l’obstination du Maire qui refuse de revenir sur cette absurde décision de démolition. Refus de tout dialogue, refus d’infléchir un programme imposé sans vraie concertation et ceci aux mépris de toute les mises en garde, qu’elles viennent des habitants, des associations ou des professionnels de l’architecture et de l’urbanisme. La réflexion collective, la co-construction avec les apports d’habitants ou de personnalités qui font autorité en matière d’urbanisme et de logement ne sont pas pris en compte.
Seul prévaut l’arbitraire d’une décision qui n’est fondée sur aucune vision d’avenir.
Au lieu de vouloir démolir, au mépris de toute logique, qu’elle soit économique sociale ou environnementale, on aurait pu travailler à la réhabilitation des bâtiments. Roubaix, ville paraît-il pionnière du zéro déchet, pourrait s’inscrire dans une démarche de recyclage urbain qui est d’ailleurs devenu une Injonction de l’Etat. Nous en sommes loin !!!! Même la Voix du Nord a pu se rendre compte que, contrairement à ce que prétendait le Maire avec aplomb lors du conseil municipal de mai, sur le PLU, Roubaix n’est pas la ville de la métropole qui préserve le plus son immobilier, mais bien au contraire, après enquête, celle qui démolit le plus !
La municipalité pense POUR les Roubaisiens. MAIS elle ne pense pas AVEC les Roubaisiens. Le Maire et sa majorité oublient que mener à bien un vrai projet de développement urbain requiert l’engagement des habitants dont les idées sont sources de propositions. Pour cela bien sûr, il faut une volonté politique : celle de respecter la dignité de tous nos concitoyens, à commencer par les plus modestes d’entre eux.
L’Alma est en colère. Elle est mise à la marge des concertations. Est-ce que la municipalité aurait agi de la même manière dans des quartiers plus riches, des quartiers où l’on vote en masse ? Bien sûr que non ! Mais l’Alma ne vote pas… Alors !
Le premier pouvoir que le citoyen possède dans une démocratie est le vote. Une leçon à retenir !
Karim AMROUNI, Nadia BELGACEM, Christiane FONFROIDE,
Dogan KACMAZ et Sadia PAMART, Présidente du groupe
Roubaix en commun