Cette rentrée scolaire 2024 est marquée par l’expérimentation du port de l’uniforme à l’école.
Il y a donc des villes qui essaient ; d’autres qui sont contre ; d’autres encore qui attendent.
Les premières déclarent que cela pourrait créer une communauté scolaire, un récit, une cristallisation positive pour gommer – ou du moins atténuer – les différences et ainsi se focaliser sur des intérêts éducatifs communs qui rassemblent, voire unissent.
Celles qui s’opposent affirment que cela ne résoudra en rien les problèmes de l’école : le non remplacement des enseignants en cas d’absences, les classes surchargées, la mixité pratiquement disparue de certains établissements
de la République comme à Roubaix, les échecs scolaires, la déscolarisation d’élèves, les inégalités des chances… Pour autant, faut-il capituler ? Quelles actions mettre en oeuvre ?
Enfin, faut-il simplement attendre pour observer avec prudence sous peine de se résigner face à une politique catastrophique en matière d’éducation ?
Près de chez nous, Tourcoing tente l’expérience dans quatre écoles. A Roubaix, RIEN ! Encore une fois, la majorité municipale choisit l’immobilisme et préfère OB-SER-VER, regarder les autres agir ! Pire, elle ne prend même pas la peine de créer le débat.
L’immobilisme tue. L’expérimentation et le mouvement, au contraire, soulignent la volonté d’améliorer, d’innover et de réussir. De l’expérience naissent de nouvelles pratiques.
Pas à pas, une situation évolue et on adapte selon les circonstances. C’est ainsi que l’on progresse.
Cette expérimentation de l’uniforme à l’école devrait être une occasion de susciter de riches échanges. Associations de parents d’élèves, enseignants, ATSEM, élus… nous sommes tous concernés par l’école de notre quartier et par l’avenir de nos enfants ; tous nous pouvons débattre, réfléchir ensemble pour décider de tenter – ou pas – l’expérience, sous une forme ou sous une autre. Uniforme, blouse… au choix.
Nous déplorons non seulement l’absence de débat mais aussi l’absence visible de toute réflexion sur le sujet qui aurait dû faire l’objet d’une large concertation. Mais, quelqu’un en mairie, seul dans son bureau, en a décidé autrement. A Roubaix, nous serons donc tous condamnés à OB-SER-VER et à attendre, au lieu d’agir.
Pourtant, nous sommes persuadés que tout ce qui pourrait changer les choses doit être tenté dans notre ville. Ici, plus qu’ailleurs, nous avons besoin d’audace, de courage, d’innovation, de ténacité pour améliorer la vie des Roubaisiens. Il faut y croire !
Bonne rentrée scolaire aux milliers de jeunes pour l’année 2024-2025. L’Ecole de la République, même imparfaite,
reste un joyau à préserver.

Karim AMROUNI, Nadia BELGACEM, Christiane FONFROIDE,
Dogan KACMAZ et Sadia PAMART, Présidente du groupe
Roubaix en commun