Face à la barbarie, affirmons nos valeurs !

Le 16 octobre dernier, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été brutalement assassiné par un terroriste islamiste à proximité de son domicile. Il a été assassiné parce qu’il croyait à la liberté d’expression. Il a été assassiné parce qu’il voulait transmettre à ses élèves la liberté de penser, l’ouverture d’esprit et les valeurs républicaines. Cinq ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, le fanatisme et l’intolérance continuent de tuer.

La terreur se combat par l’éducation, par l’enseignement auquel Samuel Paty croyait.
Un enseignement bienveillant et critique, ouvert sur l’autre, sur la société, prônant le dialogue et la connaissance.
Ce combat est quotidien.
Il se mène aussi à l’école, par les enseignants qui ont besoin, plus que jamais, de notre soutien.
Car à travers Samuel Paty, c’est toute l’école républicaine qui est visée.
Nous étions nombreux à nous réunir sur le perron de l’hôtel de ville pour lui rendre hommage et pour réaffirmer, plus fort que jamais, notre attachement à ces valeurs, qui font l’identité même de la France.

Covid-19 : vous les aimez. Protégez-vous, protégez-les !

Nous devons également faire face dans cette période à une crise sanitaire, qui dure et qui s’aggrave. L’évolution de l’épidémie de Covid-19 et les mesures prises pour la freiner rythment notre quotidien.
Si beaucoup respectent les mesures de précaution, la circulation du virus reste très importante à Roubaix, avec de graves conséquences pour notre système hospitalier.
La situation se tend à l’hôpital : les dix-neuf lits de l’unité dédiée Covid sont complets et toutes les sorties sont remplacées par des entrées. Au jour où nous écrivons ces lignes, ce sont plus de 100 patients Covid qui sont pris en charge dans les services hospitaliers de Victor-Provo. Les déprogrammations d’opérations moins urgentes se suivent désormais de transferts de patients vers Wattrelos, Lille, Boulogne-sur-Mer ou Amiens.

C’est cette situation qui a conduit le chef de l’État à décréter un couvre-feu dans plusieurs métropoles, y compris la nôtre, dont la durée a été fixée à six semaines. Bien que nécessaire, ce couvre-feu et le renforcement des restrictions fragilisent encore plus les acteurs économiques locaux, tout comme les professionnels du spectacle ou le monde associatif, déjà très éprouvés par la crise que nous traversons.
Nous avons multiplié les campagnes de prévention en partenariat avec la Préfecture et l’Agence régionale de santé : distribution de flyers dans tous les écoles à l’attention des parents d’élèves, lancement d’un réseau
d’« ambassadeurs santé » composés d’habitants et professionnels pour mieux diffuser les bonnes pratiques et les messages de prévention…
Mais c’est bien l’engagement de chacun qui nous permettra de sortir de ce long tunnel.
Chacun doit agir concrètement en :

• portant correctement le masque dès que vous êtes au contact d’autres personnes,
• continuant à vous laver les mains le plus souvent possible,
• respectant une distanciation d’un mètre avec les autres.

Je compte sur vous, il n’est pas trop tard pour éviter de nouvelle restrictions dans une période de fin d’année où nous aurons toutes et tous besoin de nous retrouver.

Poursuivons la transformation dans notre ville !

La période ne doit pas nous empêcher de poursuivre nos efforts et mettre en œuvre le programme municipal pour lequel les Roubaisiens nous ont fait confiance le 28 juin dernier.

Bien sûr, il s’agissait de participer en premier lieu à la relance de l’activité économique, en accélérant travaux de rénovation et de maintenance afin de permettre aux entreprises locales de bénéficier des investissements de la ville. Ce sont près de six millions d’euros de travaux dépensés ces quatre derniers mois, notamment au bénéfice de nos écoles.
Mais nous avons également voté lors du dernier conseil municipal l’implantation de deux mini-forêts afin de faire entrer la nature en ville et améliorer le cadre de vie des Roubaisiens.

Ce mois-ci verra également la finalisation du nouveau programme de rénovation urbaine, avec pas moins de sept réunions de concertation avec les habitants programmées. L’objectif est de signer en fin d’année la convention de rénovation urbaine avec l’ANRU (Agence de rénovation urbaine) et l’ensemble de nos partenaires réunissant plus de 430 millions d’euros d’investissements publics.

Malgré la période, nous continuons à nous battre sur tous les fronts !

Guillaume Delbar
Maire de Roubaix