Le long de l’avenue Jules Brame, se dressent les vestiges de la vaste résidence Vilogia rénovée année après année dans le cadre de l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine). Ouvertes aux quatre vents dans l’attente de leur déconstruction qui débute le 13 février, les tours A et B, qui représentaient 172 logements, ont été mises à nu par l’entreprise Vitse.

Un traitement de choc

Suite au relogement des derniers habitants le 2 mai dernier, le travail de désamiantage et de curage a pu démarrer. Du 14^ème étage à la cave, les deux tours ont ensuite été purgées et lestées des matériaux d’isolation, menuiseries, cloisons, revêtements, plafonds et de l’ensemble des équipements (baignoires, radiateurs…) pour ne laisser apparaître que la structure en béton et faciliter la démolition.

Les étapes du chantier

Pour assurer la déconstruction, la plus grande grue de France a été dépêchée sur place en février. En deux semaines seulement, les plus hauts étages (du 14^èmeau 6^ème) seront « grignotés » morceau par morceau sur les deux tours. (La grue s’attaquera à la tour A la première semaine des vacances, suivra ensuite la tour B la deuxième semaine). La dernière étape du chantier, qui consiste à démonter le reste des structures et à débarrasser le terrain des gravats, s’étalera jusqu’au mois de mai.

Et après ?

« Il n’y a pas encore de projet établi », a répondu Gwenaëlle François, responsable de programme à Vilogia, lors d’un café chantier organisé le 1^er févier aux pieds des tours. « Des gens ont vécu toute leur vie dans ces bâtiments, leurs enfants y sont nés, c’est une tranche de vie que l’on abat. Cette décision sera le fruit d’une réflexion profonde.»

Avec la disparition de ces deux bâtiments emblématiques du quartier, le programme de rénovation urbaine de grande envergure initié en 2004 vit son dernier acte.