Une nouvelle page de l’histoire du Musée

L’extension a été confiée à Jean-Paul Philippon, l’un des architectes du musée d’Orsay, qui avait déjà réalisé la transformation de la piscine il y a quinze ans. Sur le plan constructif, son projet alterne des façades isolantes translucides, d’autres en béton matricé. L’édifice sera soutenu par une ossature métallique dont la mise en oeuvre sera visible depuis des hublots percés dans la palissade du chantier, rue de l’Espérance.

De nouvelles salles dédiées au groupe de Roubaix

Dans l’agrandissement dessiné par Jean-Paul Philippon, le long de l’entrée historique de la piscine rue des Champs, une aile neuve accueillera les collections du Groupe de Roubaix, association d’artistes, de collectionneurs et de galeristes qui ouvrit la région à l’art contemporain au lendemain de la seconde guerre.

Georges Dorignac, le trait sculpté

Dès le 19 novembre et jusqu’au 5 mars, le musée, en co-production avec le musée des Beaux-Arts de Bordeaux, exposera une centaine d’oeuvres du peintre et dessinateur bordelais Georges Dorignac (1879-1925) provenant de collections publiques et privées.

Quinze ans après son ouverture, l’engouement du public pour le musée ne faiblit pas. Au contraire. Conçu pour recevoir 60 000 visiteurs par an à son ouverture, le musée en a accueilli 245 000 l’an dernier. Depuis octobre 2001, date de son inauguration, le patrimoine muséal s’est enrichi de dépôts, de dons et d’achats réalisés par la Ville ou grâce aux Amis du musée et à son cercle d’entreprises mécènes.
Un agrandissement s’imposait pour conserver et exposer ces milliers de nouvelles références et accueillir au mieux les publics.

7,8 Millions d’euros de budget

Le budget global de l’agrandissement s’élève à près de 8 millions d’euros répartis entre la Ville de Roubaix, l’État, la Région, la Métropole Européenne de Lille, le Cercle des Entreprises Mécènes de La Piscine, la Société des Amis du Musée, les dons récoltés dans le cadre de la campagne de financement participatif, le CIC Nord Ouest, Vilogia, la Fondation du Patrimoine grâce à la Fondation Total, les Amis de l’association du Maillon.

Pendant les travaux, le musée reste ouvert

En attendant l’inauguration officielle du musée dans sa nouvelle configuration à l’automne 2018, le calendrier des expositions est suspendu à l’avancée des pelleteuses. « Pas question de fermer les portes du musée à ses visiteurs« , prévient Bruno Gaudichon. Le restaurant et la boutique continueront également de fonctionner et de proposer leurs services. Seule la salle d’exposition temporaire sera inaccessible le temps des travaux.

Enrichir le parcours du visiteur

Dans le prolongement du bassin, une construction nouvelle dévolue à l’histoire de Roubaix. Le public pourra y admirer un panorama de l’inauguration de l’hôtel de ville réalisé pour l’exposition internationale de 1911. Accessible depuis le hall d’entrée, une galerie consacrée à la sculpture moderne, l’un des points forts des collections et de la programmation du musée, où sera restitué l’atelier du sculpteur Henri Bouchard (1875-1960) dont 1 200 œuvres sommeillent actuellement dans les réserves du musée. Attenante à la grande salle, une seconde salle d’expositions temporaires.

Pratique artistique

Dès sa création, La Piscine a mis au centre de son engagement et de sa programmation l’ouverture aux jeunes publics. Le musée reçoit chaque année 50 000 jeunes dans le cadre des ateliers de pratiques artistiques et doit en refuser la moitié faute d’espace suffisant. La création de nouveaux espaces était essentielle pour répondre aux demandes insatisfaites. Aménagés dans l’ancien collège Sévigné jouxtant le musée, ces ateliers permettront aux plus jeunes d’aborder la sculpture, la céramique et la création textile. À l’étage du bâtiment, les réserves de la tissuthèque du musée.

Améliorer l’accueil et les conditions de travail

Le confort des visiteurs du musée n’a pas été oublié : le hall, la billetterie et le vestiaire vont être réaménagés pour un meilleur accueil des visiteurs individuels et des groupes. Celui du personnel non plus. Il devenait impératif de créer de vrais espaces de vestiaires et de repos et de doter l’équipement d’ateliers techniques nécessaires à la vie du musée et à la restauration des œuvres.