Secteur d’intervention le plus lourd du Programme Métropolitain de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PMRQAD), le Pile bénéficie de travaux d’envergure. A la clef, pour ce quartier situé à 10 minutes du centre-ville, mais dense et réputé enclavé : un cadre de vie repensé et des services de proximité de qualité.

Avec sa façade emblématique que l’on repère de loin, le bureau de la Poste du Pile date des années 30. L’équipement-phare, bien connu par les habitants, a été inauguré en 1938, comme nous le raconte le précieux site des ateliers mémoire de Roubaix. Vieillissant, triste et confiné, il avait grand besoin d’être rénové. Aujourd’hui, c’est chose faite, pour le plus grand plaisir de tous, à l’instar de France Deboosere, qui fréquente le bureau avec assiduité. « L’espace est transformé ! », se réjouit cette figure piloise, investie dans la vie du quartier depuis 13 ans et qui n’hésite jamais à dire ce qu’elle pense. « Avant, les agents étaient derrière un guichet. Aujourd’hui, le contact est encore plus sympathique. Ils peuvent facilement venir nous aider pour le libre-service, les photocopies, l’achat de timbres, etc. »

Des usagers et des agents satisfaits

Geoffrey Moneuse était facteur. Depuis un an et demi, il est agent d’accueil au Pile. Il a connu le bureau avant les travaux, et pour lui, il n’y a pas photo.

« La reconfiguration en îlots permet un meilleur accueil du public et assure davantage de confidentialité. Lors de pics d’activité mensuels, nous recevons jusqu’à 200 personnes par jour, ce qui auparavant pouvait générer des tensions. Aujourd’hui, l’espace est largement plus aéré, la gestion de l’attente beaucoup plus fluide… Ce qui pouvait tenir lieu de cocotte-minute ne l’est plus du tout. L’ambiance est apaisée, le travail plus serein. »

Pour Christelle Walkens, responsable d’espace commercial du secteur, en charge de sept bureaux, celui du Pile est exemplaire : « Je connais ce bureau depuis mon enfance, autrement dit depuis toujours. Jamais je n’aurais imaginé que l’on puisse le transformer ainsi !  Avec peu de lumière et une banque d’accueil qui séparait les agents des usagers, il était devenu triste et ne correspondait plus aux usages d’aujourd’hui. Les agents apprécient de pouvoir aller au contact des usagers, en accompagnant par exemple les plus âgés dans l’utilisation des machines en libre-service. C’est important pour eux… Pour tout le monde, c’est une belle réussite ! »