La Ville lutte au quotidien contre les stationnements abusifs
Publié le 22 décembre 2020|
Multiplication des véhicules au sein des foyers, parc automobile vieillissant, manque de moyens pour en faire réparer un… Autant de facteurs qui ont vu l’émergence des « voitures ventouses ». Le point sur les engagements de la Ville avec Christian Belpaire, directeur prévention, sécurité, tranquillité publique et Margaret Connell, Adjointe au maire en charge de la tranquillité publique.
Une « voiture ventouse », ou un stationnement abusif, c’est quoi exactement ?
« Juridiquement, c’est un véhicule qui ne circule pas au-delà de sept jours. Le stationnement « ventouse » est lié à une problématique de l’espace. Les foyers possèdent plus de véhicules qu’auparavant. Et on constate aussi le fait que tout le monde souhaite « voir » sa voiture, garder sa place au plus près de son domicile. La problématique peut venir aussi de l’absence de moyens quand un véhicule est ancien et que le propriétaire n’a pas les moyens de le faire réparer. »
Quelles sont les différentes étapes jusqu’à l’enlèvement ?
« Tout d’abord, nous devons être informés via Vivacité (lire par ailleurs) de la présence d’un véhicule « ventouse ». Un agent de la Police Municipale effectue dans un premier temps ce qu’on appelle « un relevé de valve » : il détermine la position exacte du véhicule. L’agent revient au bout de sept jours pour vérifier cette position. Puis nous procédons à une réquisition auprès du fouriériste. Nous envoyons une lettre recommandée au dernier propriétaire connu. Si le propriétaire ne se manifeste pas, au bout d’un mois, le véhicule est expertisé pour être démantelé puis détruit. »
1000
La police municipale procède à plus de 1000 enlèvements de véhicules ``ventouses`` par an.
Quels sont les facteurs qui pourraient ralentir cette procédure ?
« On entend parfois le reproche de la lenteur de la procédure. Dans un premier lieu, la filière de démantèlement et de destruction de véhicule est une filière éco-responsable qui doit répondre à des critères très précis. C’est pourquoi les démanteleurs agréés sont souvent engorgés. Le fouriériste qui est en contrat avec le démanteleur est contraint par les délais de ce dernier.
Parfois, on ne peut tout simplement pas procéder à l’enlèvement du véhicule car le propriétaire l’a tout simplement bougé. »
- Les engagements de la Ville
Depuis 2014, la Ville a mis en place différentes actions pour lutter contre la problématique des voitures ventouses. « Tout d’abord, nous signons tous les trois ans une convention avec la police nationale pour déterminer clairement les tâches de chacun et éviter toute confusion », détaille Margarett Connell. « L’enlèvement des voitures ventouses est de l’exclusivité de la police municipale, sauf cas particuliers », précise Christian Belpaire.
De nouvelles techniques avec des procédés spécifiques sont à l’étude pour perfectionner la lutte : utilisation de la vidéo-protection et du Centre de supervision urbaine. « Notre objectif est d’être toujours plus performants et de poursuivre le travail, avec, par exemple, l’automatisation du process d’alerte des véhicules problématiques », envisage l’élue en charge de la tranquillité publique.
Comment alerter ?
Pour alerter sur la présence d’un stationnement abusif, un seul moyen : Vivacité, le service de signalement du cadre de vie
- Téléchargez l’application « Vivacité Roubaix » sur l’App store ou Google Play
- Par mail: en indiquant votre identité et vos coordonnées vivacite@ville-roubaix.fr
- Par téléphone: au 03.20.89.41.80 de 8h à 17h15 du lundi au vendredi et de 8h à 12h le samedi.
- Sur le portail des démarches en ligne: en vous inscrivant ville-roubaix.fr