Laëtita Jaeck, le couteau suisse d’Ankama
Publié le 24 octobre 2017|
Elle avoue courir après le temps. Mais le rôle de directrice générale adjointe d’Ankama sied parfaitement à Laëtitia Jaeck : relever de nouveaux défis, s’appuyer sur une équipe, s’engager dans de nouvelles missions. Un esprit combattant qui se reflète dans sa manière de parler : le débit est rapide mais parfaitement clair.
Ses origines sont ancrées dans le Nord, mais Laëtitia Jaeck est une touche-à-tout. Des études à Strasbourg et à Lyon, un premier poste en laboratoire à Dijon puis la prise de la direction d’une agence d’interim dans le Nord, la Directrice générale adjointe d’Ankama a la bougeotte. Mais elle est aussi discrète. Elle ne se livre pas si facilement même si elle revendique être une fille du Nord : « pour tout vous dire, mon grand-père avait une maison à Sainte-Cécile, j’ai passé toutes mes vacances dans le Nord-Pas-de-Calais ».
Mais c’est surtout un véritable couteau suisse, capable de passer d’un emploi à l’autre avec aisance. « Je suis arrivée chez Ankama en 2011, comme responsable de Projet pour l’association Sésame, raconte Laëtitia Jaeck. Sésame a été créée pour que la réussite d’Ankama profite aux habitants du quartier de manière économique et écologique, avec la mise en place d’une crèche, projet phare de l’association. » Mais on n’arrête pas la grande jeune femme en si bon chemin. Elle rejoint le poste de responsable de développement moins de deux ans après son entrée dans l’entreprise roubaisienne.
« Etonnée et surprise par la ville »
Les créateurs de Dofus et Wakfu la chargent de développer la filiale canadienne. « Avant que je ne mette un pied dans l’entreprise, mon conjoint travaillait déjà à Ankama. Mais quand c’est moi qui suis venue, j’ai été surprise et étonnée par Roubaix : son dynamisme, sa variété culturelle, sa capacité d’innovation. » Une ville qui devait forcément plaire à cette working girl archi-polyvalente : DGA, directrice générale du MadLab (nouveau studio d’animation à Roubaix), membre du conseil d’administration du syndicat des producteurs de films d’animation, membre du syndicat national du jeu vidéo… « Cette polyvalence, je dois la tenir de mes études de sociologie, où on nous demande une ouverture d’esprit et de l’éclectisme. Et à Ankama, c’est la même chose : il s’agit d’un groupe avec différents secteurs d’activités : le gaming, l’animation bien sûr, l’édition, et le studio. » Et pourtant, elle admet ne pas être une gameuse « mais j’ai une forte sensibilité pour l’animation et l’édition. Je dévore les bandes dessinées ! »
« J’ai envie de foncer »
Avec 300 salariés qui travaillent chaque jour sur de nouveaux projets, Ankama garde les fondements de ses débuts. « Comme toute entreprise, si on ne relève pas de nouveaux défis en permanence, on stagne, on n’avance pas. » Cet esprit start-up que l’entreprise roubaisienne continue d’attiser lui convient parfaitement : chaque jour différent du précédent. Passer d’un sujet ressource humaines à un sujet audio-visuel ne lui pose aucun problème. « Si on me fait confiance et qu’on me confie des challenges, moi j’ai envie de foncer et d’atteindre l’objectif. Et à chaque fois, c’est avec une équipe : on a énormément de talents en interne. Je ne sais pas tout faire, loin de là, mais chaque fois qu’il y a une réussite, c’est parce qu’on s’est appuyés sur une équipe. »
Des réussites dont profite la famille de Laëtitia Jaeck : ses enfants sont les premiers fans des jeux et dessins animés sortis par Ankama : « pour la sortie de Dofus, sur lequel mon conjoint travaillait également, mes enfants avaient les yeux grands ouverts et ont lancé : « on va voir le film de papa et maman ! » Et ils n’ont pas décroché une seule fois en deux heures de film. » Forcément, c’est aussi une source de motivation. « Au-delà de mes enfants, Ankama bénéficie d’une belle communauté, avec un public en attente et très présent. C’est une chance d’avoir autant de monde qui nous pousse. » Surtout quand on a un retour direct en rentrant à la maison.
Bio Expresse
1979 Naissance le 5 novembre
2001 Maîtrise de sociologie à Strasbourg
2005 diplôme d’école de commerce internationale à Lyon
2008 responsable d’agences interim à Lille et à Douai
2011 responsable de projet pour l’association Sésame (Ankama)
2013 responsable de développement de la filiale canadienne (Ankama)
2014 Directrice générale adjointe d’Ankama
Les coups de cœur de Laëtitia Jaeck
- Le musée la Piscine pour son côté magique et calme et qui accueille de très belles expos. Quand j’ai un peu de temps en été, j’adore aussi aller manger sur la terrasse ensoleillée du resto, jouxtant le beau petit jardin du musée.
- La Condition Publique, pour son architecture et sa programmation. Dernier coup de cœur en date l’exposition Street Generation : j’ai eu la chance d’assister à la visite avec la conservatrice de l’expo, qui nous a fait partager sa passion du street art et nous a fait voyager dans le New York et le Paris « Underground ». Et j’y suis retournée avec mes enfants, qui ont adoré.
- L’espace vert réaménagé de l’ancienne ferme aux loisirs. Cet espace se situe à la frontière du jardin de la crèche Rigolo Comme la Vie/Sésame, mais quand nous avons créé le projet de crèche, le jardin avait été pensé pour avoir cet espace en prolongement visuel et aujourd’hui cela donne un très bel endroit nature et calme. C’est super de se dire que les enfants, ont la chance d’évoluer dans cet environnement-là.
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Inauguration du Madlab à Roubaix : la Région @hautsdefrance est fière de soutenir l'#animation, une filière de création ! pic.twitter.com/SbWhemwkKO
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 28 septembre 2017